Mes brèves du 08/12/2013
Il est faux de dire que l'école crée les inégalités! Le vrai drame, c'est que les inégalités sociales dans ce pays pèsent sur la réussite des élèves et qu'elle n'est pas en mesure de les combler...
Magnifique ce journalisme d'investigation. Réussir à découvrir que Hollande a été opéré il y a trois ans, quel superbe et méritoire travail...
La France prolonge la durée de vie de ses centrales nucléaires dans le seul but de voir à quel âge elles explosent...
Un pays qui défile contre le racisme peut-il accepter de voir des enfants roms gazés par des CRS...
"La Grande Bretagne échoue à éradiquer les blaireaux."... Chez nous aussi, on a du mal!
A tous ceux qui rêvent de voir la France en tête du classement PISA, je dis chiche. Instaurons d'urgence un modèle semblable à celui de la Corée du Sud... Et on en reparlera... Faut que je vous fasse un dessin?
Et Pujadas de parler de ses "confrères" de "journalistes sans frontières"... Il n'a pas honte! Un serveur de salade n'est pas un journaliste!
A l'Etat qui veut faire des économies, je suggère de cesser d'acheter des casques pour les CRS et les gendarmes mobiles... a quoi bon protéger des crânes dans lesquels il n'y a rien...
Qui peut me dire comment et pourquoi la France est devenue semble-t-il le seul bras armé de l'ONU? et ces états africains qui en appellent à l'état colonial pour se sortir de l'ornière... Pas un peu faux cul ça?
Encore un titre comme je les aime: « Nicolas Sarkozy invite à manger tous les dirigeants de l'UDI » ... Il nous prend pour des cannibales?
5 800 milliards € planqués dans les paradis fiscaux, +23% depuis 2009... A part ça, il n'y a pas d'argent et pas de Fraude...
Juste une question: dans combien de siècles les anciennes colonies n'utiliseront plus l'argument de la colonisation pour expliquer leurs problèmes?
J'avais plein de sujets ce soir à commenter, mais la disparition de Nelson Mandela ne laisse aucune place. Je ressens une tristesse infinie. Cet homme représente tant de volonté, symbolise tant de luttes que seul le silence peut lui rendre hommage. Monsieur Mandela, reposez en paix, nous sommes tellement nombreux à vous garder au fond du cœur comme un exemple, un phare, une espérance. Nous savons grâce à vous que jamais il ne faut renoncer...
Un à un les phares s'éteignent, ne restent plus que quelques lucioles vacillantes et insignifiantes: l'humanité s'enfonce dans l'obscurité.
Pour tous ceux qui ont le crâne trop étroit pour abriter un cerveau, pour tous ces minuscules, ces rabougris du cœur, pour toute la haine qu'ils savent si bien déverser, pour tous ceux qui n'ont d'horizon que leur ignorance et leur bêtise, pour tous ceux qui de ne jamais rien faire reprochent au autres leur mouvement, pour tous ces juges de pacotille, ces analphabètes, ces prétentieux insignifiants, pour tous ceux prêts à salir d'être eux-mêmes tellement crasseux, pour tous ceux qui n'ont que violence tellement ils n'ont pas les mots, les mots pour dire, pour expliquer, pour demander, pour pardonner et pour aimer, pour tous ceux qui aspirés par le ressentiment la colère la haine de l'autre, du différent, pour tous ceux qui ne voient dans l'autre que le nègre, l'arabe, le juif, qui ne conçoivent pas l'humanité comme une et indivisible, pour tous ceux-là, cet hommage magistral de Madame Taubira à Nelson Mandela.
NELSON MANDELA - Ses cheveux en grains de poivre. Ses mains à la peau glabre et satinée, tendue, aux doigts replets. Ses poings fermés et pourtant doux comme deux amphores d'huile sacrée moulées de terre glaise pétrie et polie. La terre de Qunu. Ce balancement d'une jambe vers l'autre, ce sourire tendre et ces paupières pudiques, ces poings parant le plexus, non pour se protéger comme un boxeur, mais pour rythmer cette danse de la sérénité. La nation arc-en-ciel est proclamée, les résultats des premières élections libres, que certains appellent multiraciales, sont sans appel. C'est la première fois que je foule le sol sud-africain. Mais c'est déjà la deuxième fois que je rencontre Nelson Mandela.
Je m'étais blottie contre lui à Paris, en un lieu pourtant solennel, au ministère des Affaires étrangères. Sous le ciel d'un bleu austral, sous cette lumière à la fois vive et cordiale, il danse. Je suis fascinée. Figée comme un colibri ébloui par un alpinia fredonnant. Je le reverrai plusieurs fois. Et chaque fois, je cèderai au magnétisme.
Mais dès la première fois, ce pays inconnu m'est familier. Par la grâce de ses incomparables auteurs, de littérature, d'arts, de musique, de toutes expressions qui font la langue commune des hommes, sous toutes les latitudes où l'on refuse l'oppression, l'exclusion, la violence, l'aliénation, l'arbitraire. Et voilà la Terre, toute étonnée de se voir et se savoir assez ronde pour se mirer dans ce rêve grandiose d'une fraternité en actes, rêve si prompt à se dérober.
Voilà pourquoi Madiba est à nous tous. Voilà pourquoi quatre générations se sont emparées de ce sourire d'aurore, de cette voix pulmonneuse, de cette démarche qui s'assure à chaque pas que le sol ne se détourne pas. Voilà pourquoi nous n'avons pas le droit, même si nos esprits sont en lambeaux et nos âmes éperdues, même si l'horizon joue à s'esquiver, même si le monde est désorienté, nous n'avons pas le droit d'en faire une icône. De le désincarner. De le poncer, le lisser.
Tant d'élégance dans la fermeté, tant de douceur dans l'exigence, tant de constance et de clairvoyance, tant d'intelligence des moments et des lieux, déjà au temps des querelles fratricides, tant d'aptitudes à saisir en totalité cette humanité asynchrone, appellent au moins notre fidélité et la précision de nos mémoires: Madiba est un rebelle, généreux et résolu, courtois et buté, cultivant l'ambition d'entendre à la fois la voix intérieure qui dit le chemin de l'intégrité et le chant du monde sous le vacarme des égoïsmes, des insatiables voracités, des fureurs mégalomaniaques, des embardées de bons sentiments.
Je pleure, je ris, je frémis, je scande en écoutant Amandla! Miles Davis cherche, poursuit, aspire de sa trompette le saxophone de Kenny Garrett, Marcus Miller flatte vigoureusement sa basse, Joe Sample extorque à son piano des notes sans vacillation, et Bashiri Johnson percute, percute.
J'ai envie de me réconforter moi-même, de me consoler. Et je me dis, quoiqu'il arrive, le monde qui a donné naissance à Rolihlahla "celui qui vient poser des problèmes" et n'a pu l'empêcher de devenir Madiba, malgré, malgré tant et tout, ce monde ne sombrera plus jamais dans l'ignoble et l'horreur. Mais je sais qu'en ce moment même, je me mens. Alors, désemparée, avec Pablo Neruda je cède:
"Si je pouvais pleurer de peur dans une maison abandonnée
Si je pouvais m'arracher les yeux et les manger
Je le ferais pour ta voix d'oranger endeuillé
Et pour ta poésie qui jaillit en criant
Parce que pour toi poussent les écoles
Et les hérissons s'envolent vers le ciel"
Repose en paix, Madiba. Nos cœurs, ton linceul.
Des bruits de couloir laissent entendre que Sarkozy voudrait créer un nouveau parti... Parti dans laisser d'adresse? Parti sans espoir de retour? En attendant prenons-en le parti d'en rire...
Dollar, gaz, pétrole, trois piliers du totalitarisme.
"Les patrons ont économisé 25 milliards sur les cotisations sociales en 2012"... Avec quels résultats? Qui en a bénéficié? Et qui a comblé le trou? Hein? Et oui, vos impôts et toutes les taxes que vous payez avec joie.
Pour mettre hors d'état de nuire les tueurs à la machette en Centrafrique, la France envoie des avions Rafale... Est-ce vraiment adapté?
"Le plafonnement de l'ISF a coûté à l'Etat 730 millions d'euros en 2013"... Le président des riches, c'était qui déjà?... On aurait un clone?
La France va enfin engager la lutte contre les paradis fiscaux... Elle commence par l'Equateur, le Honduras et la Suisse...
Là où malheureusement Nelson Mandela se trompait, c'est lorsqu'il croyait en la bonté de l'homme, à la possibilité de vivre ensemble au-delà de toutes les différences. Bref, à la franchise, l'honnêteté, la sincérité...
Les hommages rendus depuis hier par ceux-là même qui ont soutenu l'apartheid, ont pour certains soutenu son emprisonnement quand ils ne le justifiaient pas, montrent bien qu'il vivait dans un autre monde...
A nous les petits, les sans grade, les gens ordinaires, de faire vivre le message et de finir, un jour, par lui donner raison.
Le monde entier Rend hommage à Nelson Mandela, N. Morano souhaite une bonne fête à Sarkozy. On a les modèles qu'on peut.
Ouf! Après le petit intermède Mendela, la presse en revient aux choses sérieuses. Le foot et les miss... De l'info quoi!