Liberté d'expression.
Liberté d'expression, je suis d'accord. Mais pouvoir tout dire sur tout implique un auditoire éduqué et capable de prendre de la distance par rapport au discours. Hors, dans ce monde, combien de gens ne sont capables que de prendre un discours quel qu'il soit au premier degré? Se pose alors le problème du cadre (juridique ou moral) et des moyens mis en œuvre pour "discipliner" cette liberté d'expression. En France, les propos racistes, xénophobes et antisémites sont interdits et punis par la loi. D'aucuns pourraient se demander pourquoi "seulement ces trois là", d'autres pourraient estimer qu'aucun des trois ne peut échapper à la critique, à l'humour ou à la dérision. Limiter la critique n'est-ce pas simplement la tuer. Tout groupe ou minorité peut demander à ce qu'il ne soit pas moqué ou ostracisé. Si on fixe des limites (et comment les définir) qui décide qu'elles sont franchies et sur quels critères?
De mon modeste point de vue, tout est critiquable, exprimable, sujet à polémique. A chacun d'être à son niveau capable d'analyser et d'argumenter pour combattre certaines idées et convaincre. La seule limite (s'il faut en fixer une) est l'appel ouvert à la haine et à l’élimination de l'autre quel qu'en soit le motif.