Les rats quittent le navire... Macron en tête!
oila ! Les rats quittent le navire. Signe d’une fin de règne agitée, déliquescence de ce pouvoir épuisé et d’un président sans autorité ni prise réelle sur les évènements. Restent bien quelques éléments, pris dans le piège mortel d’une fidélité imposée.
Ils quittent le navire, hauts fonctionnaires, directeurs de cabinets, les uns fuient en douce et en vitesse, d’autre refusent les propositions de strapontins. C’est dire si l’intérêt général les motive.
Celui-ci rejoint Total appelé à de « hautes responsabilités ». Celle-ci ex-conseillère sur l’économie et les finances rejoint AXA : « une très belle opportunité ». Et lui, qui à 35 ans rejoint Amundi filiale du Crédit Agricole pour une misère de 400 000€ annuels. N’oublions pas ce Directeur du Trésor qui rejoint les chinois à la tête du front d’investissement Cathay.
Cerise sur ce gâteau déjà bien sucré, la démission de Macron. Cet énarque, haut fonctionnaire, banquier d’affaires, puis ministre de l’économie revendique sa liberté pour « changer le système »… C’est à mourir de rire. Pur produit du marionnettiste Hollande, le voici qui revendique son autonomie. La créature dépasse le maître et le lâche au milieu du gué. Pour lui non plus, servir l’état ne suffit pas. L’ambition personnelle déborde, submerge et emporte. Ce pur produit médiatique a pris la route des présidentielles pour lesquelles il annonce avoir des idées de changement pour la France.
Il est vrai que des idées « neuves », il n’en manque pas, pour preuve certaines de ses déclarations : florilège :
«L’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste […]. Mais quelle importance ? Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l’intérêt général.» Confusion ou aveu ? Je n’ai pas la réponse ; la question reste en suspens. Il est vrai que son slogan « ni droite ni gauche » semble en séduire plus d’un. J’y vois au minimum de la supercherie, au pire l’expression du « il n’y a pas d’autre alternative ». Une seule politique pour servir toujours les mêmes intérêts.
«Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler.» Autre forme d’aveu, celui du mépris des petites gens et d’une conception insupportablement élitistes des rapports citoyen / politique.
De la même veine, qui marque une distance abyssale entre son monde et le monde ouvrier : un entrepreneur a souvent la vie «plus dure que celle d’un salarié», car «il peut tout perdre» et «a moins de garanties»…
Et lorsqu’il prétend qu’accéder aux plus hautes fonctions par l’élection est «un cursus d’un ancien temps»… Que penser de ce mépris du suffrage universel. Il se garde bien de dire quelle est la méthode qui emporterait son adhésion : la cooptation, la loi divine, qui sait ?
«L’économie du Net est une économie de superstars. Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires», affirme-t-il… Belle ambition dans un pays où beaucoup de jeunes aimeraient déjà au moins avoir un travail leur permettant de simplement vivre.
Je ne m’appesantirai pas, par pure charité sur les ouvrières « illettrées » de l’abattoir Gad, encore sa viscérale détestation des petites gens qui souffrent.
C’est donc cet homme qui prétend avoir du neuf à proposer à la France, que les médias portent déjà au pinacle, et qui va se jeter dans la bataille armée de la seule illusion d’être quelqu’un de populaire, puisque les sondages le disent, d’être celui que tout le monde attend. Macron homme providentiel, vous voyez le piège ?
Sa déloyauté envers celui qui l’a créé et hissé dans les arcanes du pouvoir devrait jeter une ombre sur le beau prétendant que l’on essaie de nous vendre.
Il va se présenter, il ne peut pas en être autrement, il va séduire c’est certain, ratisser à droite et dans les milieux patronaux, apporter encore plus de désordre dans une élection déjà parfaitement illisible, il va couler Hollande, et peut-être, aider à mettre MLP en tête du premier tour.
Navrant que pareil histrion puisse laisser penser être la solution, navrant que des électeurs se laissent prendre à cette mascarade.
Je ne croirai jamais qu’un pur produit du système soit le meilleur choix pour le mettre à mal.