Le mensonge des charges sociales.
Les politiques de tous bords nous le servent chaque jour... Jusqu’à la nausée comme une évidence. Hors cette explication de nos élites, point de salut. Pas de création d’emploi sans baisse des charges. Ces charges qui sont montrées du doigt par le Medef comme étant responsables de tous les maux de l’entreprise et par conséquence de notre économie.
Pourtant, la réalité est loin de cette apparente évidence. Depuis plus de trente ans, la baisse continue des charges n’a jamais créé aucun emploi, loin s’en faut. Le graphique suivant en apporte la preuve.
On peut se demander alors pourquoi ça ne marche pas ! Peut-être parce que le chômage n’est en rien lié au coût du travail. L’entreprise aujourd’hui aurait-elle comme objectif premier de dégager du profit avant même de créer de l’emploi.
Seconde question : où va largent ?
La réponse nous est donnée par les graphiques suivants.
Si jusqu’au milieu des années 80 l’augmentation de la part des cotisations sociales et le développement de l’Etat social se faisait au détriment des actionnaires, la tendance s’est brutalement inversée, et, depuis, la part des dividendes à littéralement explosé.
On pourrait espérer que l’investissement profite de la baisse des cotisations sociales, mais il n’en et rien.
Il y a donc bien création de richesse, il y a bien augmentation des profits, le problème est que tout cet argent glisse des poches des salariés dans celles des actionnaires. Le transfert est incontestable. Il est la cause de tous nos maux.
Les salariés ne sont pas trop chers, les actionnaires sont trop gourmands.
Le gouvernement a choisi de continuer dans la voie de la collaboration de classe. Il s’obstine dans de vieux schémas, la vieille théorie du « il n’y a pas d’alternative »…
Cessons de nous laisser berner et de les suivre. Il y a de l’argent, il y a de la richesse, le seul problème est qu’ils ne vont que dans les mêmes poches.
Et pas dans celles de ceux qui, de fait, créent la richesse.