L'économie va mal? Pas aussi simple
on ennemi c’est la finance avait dit Hollande pendant sa campagne de 2012… Beau slogan, très à gauche, et qui en a convaincu plus d’un… Hélas.
Aujourd’hui, force est de constater que ces belles paroles n’étaient que poussière balayée impitoyablement par le vent du libéralisme. Toutes nos élites politiques sont contaminées, la gangrène a fait son chemin.
Lorsque Valls déclare que « dans une compétition mondiale, nos entreprises se battent à armes inégales et subissent des perspectives d’activité de plus en plus incertaines, » et que pour y répondre, il annonce qu’il « n’y aura donc plus de règles s’appliquant à tous – et donc nécessairement rigides, dictées d'en haut, « depuis Paris », […]. Les règles seront au contraire fixées par ceux les mieux à même de connaître les réalités de l’activité, les contraintes de leurs marchés, les attentes de leurs clients. »… Un grand pas vers la toute puissance du patronat de plus, la porte grand ouverte à l’asservissement du monde ouvrier.
Et pourtant, ce tableau sombre est très caricatural, à dessein je le sais bien, mais si loin de la réalité.
Dans cette « terrible période de crise », la France est le deuxième pays au monde après les États-Unis en termes de dividendes versés au cours du deuxième trimestre 2014. Les entreprises françaises ont accordé 40,7 milliards de dollars à leurs actionnaires. Championne européenne des dividendes versés aux actionnaires, au cours du deuxième trimestre, selon les rémunérations des actionnaires ont en effet augmenté de 30,3 %. Les entreprises françaises font ainsi augmenter la moyenne mondiale puisque les dividendes globaux s'inscrivent en hausse de 11,7% affichant un nouveau record à 426,8 milliards de dollars US versés par les entreprises cotées au deuxième trimestre 2014.
Et ce cher Gattaz venant pleurer dans le poste et nous parler de l’angoisse des patrons, du coût trop élevé du travail, Macron évoquant la vie difficile des dirigeants d’entreprises. Ce gouvernement qui s’obstine à retirer toujours plus de droits aux salariés pendant qu’il distribue plus de 40 milliards au titre du CICE sans contrepartie, et encore des français pour soutenir et justifier cette mascarade… Tragique !