Indemnité représentative de frais de mandat: un nouveau scandale?
a loi de moralisation devrait priver les députés de leur indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).
Vous avez applaudi à deux mains! Enfin! Ils ont pris conscience du problème posé par leurs avantages et deviennent raisonnables!
Naïfs que vous êtes!
Comme vous piurrez le découvrir sur le document joint en bas de page, ils ont de l'imagination les députés, et ils comptent bien s'octroyer quelques jolis petits avantages.
Le député LREM d’Ille-et-Vilaine fustige « des dépenses injustifiables aux yeux des Français » et plaide pour une Assemblée « exemplaire ».
Des propositions? Par exemple: les députés priés de se loger en Airbnb, de se déplacer en Vélib', du numérique partout pour ne pas gaspiller de papier, l’annulation de l’achat d’un bâtiment voisin de l’Assemblée ou encore, la suppression des avantages des ex-présidents de l’institution. Mais le plan com’ de Florian Bachelier n’a pas l’heur de plaire à ses petits camarades.
Mais le pauvre député semble être contesté jusque dans ses propres rangs.
Le document de travail détaille les dépenses des députés que l’Assemblée pourrait prendre en charge à partir de l’année prochaine.
Les députés pourraient se faire rembourser la location d’une permanence en circonscription, l’achat de fournitures de bureau ou encore les déplacements dans le cadre de leur mandat. Admettons:
Mais,le remboursement de « la location d’un pied-à-terre à Paris ou en circonscription », qui comprendrait le loyer mais aussi les factures d’électricité, de chauffage, le coût du parking, les frais d’agence ou encore la taxe d’habitation, C'est un peu plus douteux non?
Comprenez que « De nombreux députés LREM n’habitent pas dans leur circonscription. Ils cherchent donc à se faire rembourser leur future résidence sur place. » « L’idée vient de la déontologue de l’Assemblée, qui explique que beaucoup de députés LREM habitent à Paris. » « C’est une mesure pour députés parachutés, s’étrangle à son tour une députée LR. Que l’Assemblée prenne en charge un logement dans lequel ils pourront héberger leur famille, ça pose problème. »
Mais ce n'est pas tout: en plus de leur pied-à-terre aux frais de la princesse, les députés pourraient se faire rembourser le « recours à des conseillers en communication », les « dépenses effectuées en vue de réceptions organisées dans le cadre du mandat », des « frais vestimentaires, frais de coiffure ou de soins nécessités par le mandat ».
On découvre même, très étrange, « la participation financière aux dépenses de fonctionnement d’un groupe politique ». Si on résume cette mesure, un député peut faire un don à son parti qu'il récupère ensuite sur les deniers publics... Elle est pas belle la vie?
Par contre, silence sur le plafond des dépenses autorisé: 5 373€ nets mensuels comme jusqu'alors? Plus? Moins? Pas la moindre trace de proposition.
Verdict le 29 novembre. En attendant, faites savoir. Un nouvel enfumage pourrait être en cours!
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Le document qui accable:
Lettre Questeurs - frais de mandat by Le magazine "Marianne" on Scribd