Le smic horaire devrait « bondir » de 0,8% au premier janvier passant de 9,53 à 9,61€ l’heure. Le medef risque de nous faire une attaque et de nous balancer encore une fois le coût exorbitant de la main d’œuvre dans ce pays.

Alors, juste à titre préventif, qu’il me soit permis de faire un petit rappel.

Pour l’année 2013, Les résultats du CAC 40 font apparaître une baisse de 8 %, alors que leur distribution de dividendes a augmenté, elle, de 6 %.

Pour cette même année 2013, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 48 milliards d’euros de profits et ont distribué 39 milliards d’euros de dividendes.

85 % des profits partent donc en dividendes. Au début des années 80, toutes les entreprises non financières distribuaient 30 % de leurs bénéfices en dividendes. Nous sommes passés à 85 % ! La tendance étant croissante ces 25 dernières années, ont peut penser que ce sera demain bien plus encore. La richesse créée par les entreprises (donc par leurs travailleurs) ne va donc ni à l’investissement pour préparer l’avenir et renforcer leur compétitivité, ni  l’emploi, mais à  la rémunération des actionnaires.

Donc, les entreprises distribuent 2,6 fois plus de dividendes qu’elles ne réservent aux investissements ! Pour mémoire, au début des années 1980 les sommes dépensées pour les dividendes représentaient la moitié de celles consacrées à l’investissement!

Au milieu des années 70, le chancelier allemand Helmut Schmidt déclarait: « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain ».

Dans le capitalisme français, « les profits d’aujourd’hui font les dividendes d’aujourd’hui, le sous investissement de demain et le chômage d’après demain ».

Voila quelques éléments que vous pourrez opposer à tous ceux qui continuent d’affirmer qu’en France c’est le coût du travail qui grève la compétitivité des entreprises.