Grève dans les aéroports...
olère du matin.
Cette affaire des agents de sécurité des aéroports m'a mis en « rogne ». Je ne parlerai pas de conditions de travail, de niveau de salaire (même si un gugus à la radio affirmait « qu’ils étaient largement payés par rapport à leurs compétences… » Les concernés apprécieront.).
Non !
Ce qui me hérisse, c’est d’apprendre qu’une mission aussi importante (la sécurité dans les avions excusez du peu ) est assurée par des officines privées et des personnels sous-payés formés en quelques jours !
Ce qui me hérisse, c’est d’entendre une ministre des transports (NKM) affirmer qu’elle ne laissera pas les français être privés de fêtes de Noel. Et tant pis si ceux qui travaillent, eux, ne peuvent pas se les payer ces vacances…
Ce qui me hérisse, se sont les jérémiades de ces « pauvres » voyageurs. Ce qui me hérisse plus encore, c’est de constater que tous ces gens qui d’ordinaire sont tellement anti-fonction publique, anti-fonctionnaires en appeler à l’Etat pour pallier les carences d’un service privé défaillant.
Ce qui me hérisse, c'est l'emploi des termes "prise d'otage". C'est inadmissible dans ce type de suituation, par respect à tous les "vrais" otages partout dans le monde et qui aimeraient bien prendre l'avion même avec un peu de retard. Assez de ces mots "massue".
Car, ôtez-moi d’un doute, aéroport privé, compagnies aériennes privées, entreprise de sécurité privée, de quoi se mêle l’Etat quand il prétend faire intervenir des agents de la puissance publique pour remplacer les employés grévistes ! On croit rêver ! Jusqu'en 1983, c'était l'Etat qui assurait la sécurité dans les aéroports. Il ne fallait pas changer cela.
La conclusion est simple une fois encore. Le privé quand ça marche, que ça rapporte et que ça désengage l’Etat, mais l’intervention de la force publique lorsque ça coince.
Il faudrait tout de même mettre un peu de logique dans tout ça. Les entreprises privées qui accèdent à de juteux contrats n’ont qu’à se débrouiller avec leurs salariés sans que l’Etat n’ait à intervenir.
Quant au ministre de l’intérieur, il me semble qu’il a beaucoup d’autres terrains où faire intervenir ses agents sans les utiliser comme briseurs de grèves.