Gaz de schiste : manifestation à Nîmes contre l'exploration du bassin d'Alès
Quelques photos prises par des amis sur le terrain. Il est temps d'éveiller les consciences.
24 heures après le rassemblement de Nîmes, je ne me permettrai pas de faire une analyse politique de la situation sur nos territoires en ce qui concerne les Gaz de schiste. Cependant, je porte à la réflexion de chacun, un certain nombre de points:
- Etrange courrier que celui du ministre , je cite:
« Il me paraît indispensable de prendre le temps d'analyser attentivement le contenu de ce rapport et le cas échéant, de le compléter. (...)Il n’'est pas question de prendre des décisions hâtives et d'’autoriser des travaux de recherches. Toutes les précautions nécessaires doivent être prises pour s'assurer des objectifs géologiques visées et de la pertinence du projet."
Les termes "le cas échéant, de le compléter" me paraissent extrêmement ambigus. Il faut s'attendre à quoi, à une nouvelle expertise ?les termes "décisions hâtives" peuvent être interprétés dans les deux sens. Pas de précipitations pour explorer ou ne pas explorer!
Le rassemblement d'hier a été un succès, certes, mais la réponse du ministre était déjà prête, car le courrier date du 29 août, un jour avant notre rassemblement. Je sais bien que nous sommes très "écoutés" à tous les sens du terme et que le trafic intense sur internet a dû affoler les services préfectoraux et les services de renseignements. En cela, notre rassemblement a été un succès. Les camions ne viendront pas cet automne, en tous les cas pas pour l'instant. Cependant cette situation est précaire et n'est fondée sur aucun cadre juridique. Le représentant de MOUVOIL l'a dit dans une interview "il ne se sent pas concerné pas cette manifestation".
Les débordements de hier après-midi ont montré que si la force publique souhaite entrer en action, elle le fera. Ce qui nous faut c'est un cadre juridique qui interdit l'exploitation des gaz de schiste. Il y a des gouvernements qui ont interdit purement et simplement l'extraction des gaz de schiste, là au moins c'est clair. En France ce n'est pas le cas, d'autres territoires et notamment la région parisienne sont dans une situation extrêmement délicate. Les élections municipales arrivent se profilent à l'horizon, les enjeux politiques vont se durcir. Il faut que le dossier de l'extraction des gaz de schiste soit débattu à l'assemblée nationale pour qu'une véritable décision politique soit prise au niveau national. Ce n'est pas les permis qu'il faut abroger, c'est l'extraction du gaz de schiste qu'il faut interdire au plan national (au niveau européen également).
Pour ma part, je considère qu'il faut plus que jamais se mobiliser, continuer à faire fonctionner nos réseaux, distribuer des tracts et être vigilant. Interpellons, nos députés, les élus en général et exigeons une prise de position claire et définitive du gouvernement. Je terminerai en me disant que les débordements d'hier doivent nous permettre de tirer quelques enseignements. La jeunesse est avec nous, avec sa fougue et sa générosité. On n'est jamais à l'abri de tels incidents : Deux interpellations et Jean-Louis Chopy qui se fait malmener par les forces de l'ordre. Jean-Louis, notre porte parole depuis le début du mouvement, lui qui a su donner à notre mouvement du collectif 07 sa stature et sa respectabilité. Hommage à toi Jean-Louis.
Nos écharpes tricolores nous assurent une respectabilité et une lisibilité dans de telles situations. D'accord, mais il n'est pas sûr que dans les vignes gardoises et ardéchoises face à des camions sismiques protégés par des forces de l'ordre, nous soyons à la hauteur de nos convictions. Nous ne devons pas en arriver là, une solution existe celle d'une loi interdisant l'exploitation des gaz de schistes et de leurs dérivés en France.
Allez on ne lâche rien.
Thierry Bruyere-isnard, 1er adjoint, Commune de saint Paul le jeune
collectif local
le 24 août 2013
NON A L’EXTRATION DES GAZ ET HUILE DE SCHISTE « _ NI D’UN BIAIS NI D’UN AUTRE...
NI ICI NI AILLEURS...
NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN »
Malgré la loi de juillet 2011 interdisant la seule technique connue d’extraction : la fracturation hydro-chimique, malgré la mobilisation citoyenne sans faille, malgré les conséquences visibles dans les pays où il y a extraction de gaz et huile de schiste, malgré le principe de précaution, malgré les problématiques liées à la ressource en eau, le dossier des gaz de schiste revient inexorablement et inévitablement sur le tapis à cause des forts lobbies des pétroliers.
En soutien aux populations, en soutien aux élus s’opposant à l’exploitation des gaz et huile de schiste, consciente des répercussions néfastes pour notre ruralité, ses paysages, son agriculture, ses ressources tout simplement, l’Association des Maires Ruraux du Gard (AMR30) est pleinement solidaire du rassemblement qui aura lieu vendredi 30 août 2013 devant la Préfecture de Nîmes à 14h et apporte son soutien à l’intercollectif GARDECHOIX et aux élus concernés.
Elle appelle l’ensemble des Maires Ruraux du Gard à cette mobilisation pour crier haut et fort « non à l’extraction des gaz et huile de schiste » par fracturation hydraulique ou sismique. L’ Association des Maires Ruraux du Gard indique de façon claire qu’aucun rapport favorable à l’exploitation des gaz de schiste ne fera plier les élus et les citoyens qui continueront à clamer qu’ils n’en veulent pas « ni d’un biais, ni d’un autre... ni ici, ni ailleurs... ni aujourd’hui, ni demain »
Aurélie GENOLHER, Présidente de l’AMR30
Maire de Massillargues-Atuech