Faut-il 'dégager' les médias?
e terroriste de Nice n'était pas fiché S... Glaçant quand on sait que 5 millions de musulmans ne le sont pas non plus."
L'auteur de cette horreur publiée en juillet 2016? Jean Messiha...
Qui est cet oiseau? Et bien, il est le porte-parole du collectif "Les Horaces", un collectif de hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, énarques, avocats ou anciens membres de cabinets ministériels chargés de réfléchir et écrire des notes au profit de Marine Le Pen. Il est énarque, membre du FN et a été coordinateur du Projet Présidentiel de Marine le Pen.
Pourquoi vous parler de lui? Uniquement parce que cette belle âme va devenir chroniqueur sur Europe 1. Au nom de la nécessaire pluralité des opinions et sans doute de la liberté d'expression tant qu'on y est, voila donc le genre d'individu qui va avoir pignon sur onde et va pouvoir déverser ses théories en toute tranquillité.
Si on ajoute cette entrée à la pléthorique moisson de politiques battus ou démissionnaires qui vont se retrouver avec des chroniques radio ou télé, la crédibilité des médias s'en trouve de mon point de vue sérieusement entachée.
Mais ce n'est pas tout: n'oublions pas les philosophes de salon, les spécialistes auto-proclamés, les analystes de tout poil supporters indéfectibles de Macron premier dont la parole ne souffre même plus la moindre contradiction, et nous avons un paysage médiatique absolument cataclysmique.
Le système verrouille les portes. S'informer va devenir une gageure tant l'information est concentrée, j'allais dire confisquée par une minorité de possédants avec une flopée de serviteurs zélés. Dans cet espace, il ne restera plus aucune place pour le débat, la contradiction, une approche différente, des propositions alternatives. Effectivement, nous ne saurons à l'avenir que ce qu'ils voudront bien que nous sachions.
Compte tenu de ce que je viens de dire, le débat organisé par les insoumis et baptisé avec un peu d'esprit provocateur "faut-il 'dégager' les médias" ne pouvait qu'entraîner des réactions épidermiques de la meute des chiens de garde qui auront bien évité de regarder l'intégralité du débat se contentant du titre volontairement accrocheur. Les réactions ont été virulentes, non argumentées, mais le système sait faire bloc quand on lui pose les questions qui font mal.
Cette bronca doit être un signal d'alarme pour tous les amoureux du débat, de l'échange d'idées, de l'envie d'autre chose, de tous ces gens qui refusent une vision prémâchée de l'actualité et du monde.
Il nous faut leur dire haut et fort: nous voulons une information plurielle et "honnête", pas de la propagande méticuleusement orchestrée.
Restons exigeants et vigilants. Ils nous préparent un avenir qui ne nous satisfait pas!