Etats-Unis : coup de frein dans les services pétroliers
Plusieurs groupes parapétroliers ont révisé leurs perspectives de résultat.
En cause, le ralentissement de l'activité pétrolière et gazière aux Etats-Unis.
Les uns après les autres, les fournisseurs d'équipements de forages pétroliers revoient leurs perspectives de résultats à la baisse. Fin décembre, l'américain Baker Hughes a ainsi lancé un avertissement sur ses résultats 2012, en particulier en Amérique du Nord : les marges opérationnelles y seront comprises entre 8,5 % et 9,5 % au dernier trimestre de l'année, contre 11,7 % dégagés au troisième trimestre. Quelques jours plus tôt, c'est le groupe parapétrolier franco-américain Schlumberger qui annonçait des résultats plus faibles que prévu sur l'année, avec un impact de 5 à 7 centimes de dollar sur son bénéfice par action.
Parmi les facteurs à l'origine de ces révisions, l'allongement de délais contractuels dans certains pays, mais aussi le ralentissement de l'activité de forage aux Etats-Unis. La ruée vers le gaz de schiste outre-Atlantique ces deux dernières années a provoqué une forte hausse de la production, créant un surplus d'offres d'autant plus important que le ralentissement économique a pesé sur la demande. En conséquence, le prix du gaz américain s'est effondré en quelques mois à environ 3 dollars par million de BTU (« british thermal unit », l'unité de référence, équivalente à 28 mètres cubes), soit trois ou quatre fois moins qu'en Europe. L'exploitation de ces gaz non conventionnels, emprisonnés dans la roche et extraits grâce à la technologie controversée de la fracturation hydraulique, est devenue de moins en moins rentable et les compagnies pétrolières ont ralenti leur activité. Le nombre de forages en Amérique du Nord est ainsi tombé en décembre au plus bas depuis avril 2011, selon les chiffres de Baker Hughes. En un an, il a chuté de 11 % aux Etats-Unis et de 21 % au Canada.
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