Elections partielles du 09/12/2012: Les chiffres qui me chagrinent.
Intéressants tous les commentaires au lendemain des élections partielles. Entre « la cuisante défaite du PS », « la déception du FN », et « l’Ump qui s’en sort bien malgré la crise », quelle imagination, quelle pertinence dans l’analyse.
Curieusement, peu de commentateurs s’arrêtent à trois chiffres clés qui pour moi sont autrement significatifs. 58, 63, 70 ! Oui ce sont les taux d’abstention ! Les grands gagnants de l’élection, ce sont donc l’indifférence, le rejet, le mécontentement sourd. Si peu de participants, c’est un désaveu majeur du système et de ses représentants. Car, en effet, quel est le sens d’une élection remportée avec la moitié de 30% de suffrages exprimés. De quelle légitimité peut se prévaloir le candidat élu « brillamment » ? Il serait tout de même grand temps que la classe politique prenne conscience de ce fossé qui se creuse toujours plus entre les citoyens et la gestion de la cité. Certes ils y trouvent leur compte, car ce qui compte prioritairement à leurs yeux est d’être élu. Pas de travailler pour le bien commun, non ! Juste être réélu et continuer à bénéficier des multiples avantages liés à la fonction.
Les élections deviennent le mode d’expression d’une minorité de gens convaincus et impliqués au service d’une autre minorité de gens qui poursuivent des ambitions personnelles.
La démocratie est morte et bien morte. Alors, au lendemain de ce second tour, j’aurais aimé lire l’inquiétude qui devrait submerger tous les amoureux de la démocratie et de la liberté face à une telle mascarade.