"Distanciation sociale" Le vocabulaire inapproprié de l'oligarchie!


Ma revue du 15/05/2020

 

Qu'est-ce qui se dit sur les réseaux ?

 

Je me suis agacé aujourd'hui à propos de l’expression « distanciation sociale ». Ce terme pompeux destiné à évoquer l'espace qui doit être laissé entre deux personnes pour éviter la contamination.

Pourquoi ce besoin d'utiliser des termes si éloignés de la réalité des choses. On aurait pu, on aurait dû se contenter de distanciation physique et déjà, c'est bien démesuré.

La distanciation sociale, si vraiment ce terme leur plaît au point de ne pas vouloir y renoncer, qu'on l'emploie dans un domaine et pour des raisons objectives.



La vrai distanciation en effet, s'exprime par exemple entre ceux qui traversent cette époque dans un relatif confort, parfois même sans le moindre inconvénient sinon celui de voir sa liberté de mouvement entravée, et eux qui souffrent réellement dans des banlieues surpeuplées, des appartements minuscules. Une prison !

En région parisienne par exemple, alors que les cadres supérieurs et les classes aisées ont prudemment migré au début de l'épisode vers leurs résidences secondaires en bord de mer, les habitants des banlieues ont vécu l'enfer. Entre le 1er mars et le 10 avril, la plus forte hausse de surmortalité a concerné la Seine-Saint-Denis, avec une augmentation du nombre des décès de 118,4% par rapport à la même période l'an dernier. Rien que ça !

Trois raisons sans doute à ce bilan catastrophique :

Les conditions de logement dans les quartiers sont très défavorables. Logements plus petits, plus de personnes dans le logement, plus d'enfants et des enfants en bas âge. On peut douter de l'efficacité des « gestes barrières » et les causes possibles de contamination ne manquent pas.

Dans ces quartiers vivent en masse les travailleurs dont nous avons eu tellement besoin dans cette période. Ce sont eux qui sont allés au travail, souvent sans protection, pour tenir le pays à bout de bras ! Ce sont eux qui travaillent dans les transports, qui ramassent les déchets, qui travaillent dans le commerce d'alimentation, les livreurs, les postiers, les soignants.

Enfin, on sait que les habitants des "quartiers défavorisés" avaient, avant l'épidémie, "une santé moins bonne" que dans les quartiers plus favorisés. Les taux de diabète et d'obésité, par exemple, dont il a été démontré qu'ils favorisent la survenue du covid y sont plus élevés. Rappelons également que l'espérance de vie peut-être inférieure de 7 à 8 ans entre certains cantons.



Ceci donc pour vous dire que la distanciation sociale, elle est là. Entre ceux qui courent moins de risques du fait de leur statut, de leur lieu et de leur mode de vie, et ceux qui n'ont d'autre choix que de travailler dans les pires conditions et de se voir plus atteints par la maladie !

 



15/05/2020
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