Délocalisations pour quoi faire?
Renault et PSA jouent à qui délocalisera le plus. Pour l’année 2011, victoire à Renault. On applaudit bien fort ! Je vous passerai les chiffres, ce n’est pas l’objet de ce petit billet. Ce que je voudrais souligner, c’est qu’en ce qui concerne Renault, l’alibi du construire à l’étranger pour satisfaire le marché local ne tient pas. En effet, les usines de Roumanie, Slovénie, et bientôt Maroc avec des ouvriers payés à 240€ par mois vont fournir des véhicules destinés aux marchés ouest-européens dont la France.
L’argument des constructeurs, toujours le même, comme une litanie, est la baisse du coût du travail pour conserver des marchés. Et c’est là que je voulais justement en venir : le résultat ne colle pas avec cette théorie patronale. En effet, cette année, la production cumulée de ces deux marques à marqué un repli de 0,1% quand l’ensemble du marché mondial augmentait de 5,3%. Voilà quelque chose que j’aimerais bien que l’on m’explique ! Problèmes de qualité, d’innovation, savoir vendre, adéquation entre produit et attentes des consommateurs ?
En tous cas le fait est là, têtu, les délocalisations ne nous rendent pas plus compétitifs. Les seuls bénéficiaires de tout ça ne seraient-ils pas encore une fois les actionnaires ?