DE LA DÉMOCRATURE SOURCE DE CHAOS ET D'INCERTITUDES À VENIR :
Le clientélisme est une des pires causes de notre maladie. Notre État, notre société se meurent de ces relations de connivence, d'un système politique pourvoyeur de rentes de situation dont l’ampleur a atteint des niveaux tels que le « peuple » en a pris conscience et ressent une forte injustice, surtout lorsqu’il a le sentiment que les leçons viennent de ceux-là même qui en profitent. Certains « condamnés politiques » reviennent même nous donner des leçons d'économie et de morale !
C’est pourquoi une grande majorité des Français rejette non les vraies élites, des gens de valeur, ingénieurs, chercheurs, entrepreneurs, professeurs émérites, etc., mais les élites autoproclamées, artificielles, factices, ou plus précisément tous ceux et celles dont ils perçoivent bien qu’ils ou qu'elles vivent indûment des subsides de l’État, par un jeu de bons petits services rendus entre soi par ceux et celles qui savent parfaitement bien comment manipuler le système de relations et surtout le système judiciaire, pour échapper aux condamnations trop dures lorsqu'ils ou elles sont pris la main dans le pot de confiture !
Tout l’inverse d'une société qui promouvrait l'initiative individuelle et le sens des responsabilités, au service des plus fragiles, non par intérêt électoraliste, mais par un vrai sens du bien commun.
L'État, la République n'ont pas été créés pour des élites qui vivraient confortablement, au mépris des citoyens. Elles deviennent en défendant uniquement leurs intérêts et égoïsmes particuliers, des éléments de désorganisation, de destruction de l'État ; elles se transforment en ennemies de la vraie démocratie.
La démocratie devrait être au contraire, au service des individus, de tous les individus. Elle devrait y veiller de manière la plus juste possible et non par pillages successifs.
Il ne faudrait pas transformer la démocratie en despotisme démocratique ou en démocrature pour utiliser une appellation plus récente.
Toutes ces pratiques souvent trop généralisées donnent également un État obèse jusqu'à l'indigestion.
RÉFORMER L'ÉTAT BOUFFI ET VENTRU :
Si l’on veut en finir avec la tragique déchéance dans laquelle nous sommes plongés, et restaurer la confiance des individus — en eux-mêmes, en la société dans laquelle ils vivent – il convient donc d’en finir avec l’excès de bureaucratie, la distribution de passe-droits, les promesses non crédibles, les subventions accordées par des politiques "comme si elles venaient de leur poche", l’opacité, l’État partial, le clientélisme sous toutes ses formes, et par conséquent à tout ce qui mène à la servitude.
Car le terreau est prêt pour une révolution ou explosion violente.
Les élites comprendront-elles qu'un changement de mentalité (avec quelques injections de morale politique), et de régime, pourraient se faire si elles le désiraient, sans casse ? (Tout le monde s'y retrouverait). La crise des gilets jaunes auraient dû les mettre en garde ; elles et l'oligarchie, n'ont vu là qu'une atteinte à leurs prérogatives, une obstruction à leur désir inassouvi d'entassement, d'accaparation des richesses.
On parie fort qu'elles vont rester aveugles, elles et leur(s) chef(s), ne sachant pas par pleutrerie morale et congélation de la pensée éviter la déflagration sociale qui gronde.
Honky (Montvives.canalblog)