Daesh mène le bal.
os politiques ont beau se démener pour tenter de nous persuader qu’ils font tout ce qui en leur pouvoir pour lutter contre le terrorisme, force est de constater que ceux qui tirent les ficelles et mènent la partie, ce sont précisément les terroristes de Daesh.
Ils sont sur tous les fronts, et ils y règnent en maîtres. On tente bien de nous expliquer que leur territoire en Irak ou en Syrie s’amenuise suite aux interventions multiples de l’occident ou des russes, ils règnent en maître dans les domaines de la propagande, de la politique, du régime de la terreur et des dérives sécuritaires dans nombre de pays.
Daesh a réussi à internationaliser ses actions. Nul pays, nulle ville n’est désormais à l’abri. La peur s’est installée partout dans le monde. Quelques fous illuminés suffisent à disséminer la terreur, à faire trembler le monde.
En France, leurs actions génèrent un déversement de haine tous azimuts. La haine appelant la haine, ils sont directement responsables d’une fracture toujours plus grande dans notre société peu encline à la fraternité. Ils ont réussi à révéler la confondante médiocrité de notre classe politique qui a été incapable de se hisser au niveau du défi après l’attentat de Nice. Ils ont réussi à fixer le calendrier des réactions en retardant la revendication de la terrible attaque du 14 juillet. Là encore, maîtres du jeu. Le poison qu’ils ont instillé dans quelques cerveaux malades est une menace directe, là encore, ils s’imposent. Festivités annulées, festivals supprimés, réjouissances réduites à la portion congrue, ils décident de nos loisirs et de notre capacité à vivre une vie joyeuse et festive.Etat d’urgence, lois d’exception, état policé, ils décident de la politique de notre pays et participent à la mise entre parenthèses de nos libertés.
Daesh pourrit nos vies, ils pourrissent le monde. Nos politiques se montrent incapables de prendre la mesure du défi et de trouver des solutions adaptées. Nous vivons dans l’illusion qu’ils peuvent être combattus. Mensonge !
Il serait plus honnête de dire que nous sommes en présence d’une génération de fous radicalisés (ou non !) prêts à tout pour semer la mort et la désolation. Nous n’avons pas les moyens de les combattre, du moins ceux mis en œuvre dans ce pays où ni l’état d’urgence de Hollande, ni les caméras d’Estrosi ne sont efficaces. Nous sommes donc contraints de vivre avec cette menace tant que cette génération de frustrés psychopathes n’aura pas disparu.
Par contre, si nous pouvons reprendre la main sur Daesh, c’est en construisant une société qui ne générera plus toutes les frustrations, les discriminations et les haines qui ont fait le lit de cette violence. Nous devons trouver les moyens d’empêcher que ce vivier de malades destructeurs ne se renouvelle.
Si nous n’y parvenons pas, nous devrons nous habituer à une menace perpétuelle, à un changement radical (si j’ose dire) de nos modes de vie, à la fin du monde libre.
La seule question : en sommes-nous capables ? Sommes-nous capables de fraternité et de partage ? Et trouverons-nous les dirigeants capables de nous emmener sur ce chemin. Les réactions de ces dernières heures ne rendent pas optimiste.