Je suis en rage, en rage et profondément désespéré. En pleine crise du coronavirus, rien de plus normal me direz-vous. Le problème, c'est que ce n'est pas le virus qui me met dans cet état, mais bien les français.

Deux informations ont en effet déclenché cette réaction violente.

Tout d'abord, la vidéo d'une queue interminable devant un supermarché de Nice. Des centaines de personnes, agglutinées, poussant nerveusement leur chariot et attendant à grand peine de se jeter sur les rayons encore approvisionnés du magasin. Quelle honte ! Quelle honte de les entendre dire qu'ils ne sont pas là pour faire des réserves excessives mais juste pour compléter leurs dernières emplettes ! Curieux tout de même qu'autant de gens fassent la même constatation en un même lieu à la même heure. Même pas capables d'assumer leur misérable attitude. Attitude absurde, égoïste, mise en avant du chacun pour soi et moi d'abord ! Quelle tristesse, comment ce peuple a-t-il pu en arriver là ! Vieux réflexes réminiscences de tristes périodes de notre histoire, terrifiant mélange de bêtise et de mépris des autres !

Seconde information, cette manchette de presse : « Coronavirus : la peur du confinement pousse des Parisiens à l'exode,

Par crainte de se retrouver confinés durant des semaines dans leurs appartements souvent étroits, des Parisiens ont pris les devants et partent se mettre au vert. »

Apparemment, des trains sont pris d'assaut, on fuit tant qu'on peut vers la province. Cette province que d'habitude on raille avec tellement de mépris. Mais voilà, ce transfert de population est-il compatible avec l'objectif de maîtriser la diffusion du virus ? Je ne le pense pas. Cet exode comme le décrivent eux-mêmes les fuyards, amène cette réflexion. Ce qui va être demandé à cette population, c'est de rester chez elle, éviter au maximum les sorties, les contacts, ceci afin on le répète de limiter enfin la diffusion du virus. Mais quel enfer ! Rendez-vous compte... Contraints de rester dans leur appartement confortable, avec télé, moyens de communication, juste pour ne pas mettre en danger leur vie ou celle des autres.

Et bien, c'est au-dessus de leurs forces. Terrible en effet. Bien plus terrible apparemment que ce que vivent ces malheureux migrants qui fuient les bombes, les tortures, la faim, et qu'ils savent si bien stigmatiser et repousser.

Nous sommes donc devenus un peuple de pleutres et d'égoïstes, sans compassion, sans volonté. Adeptes du « moi d'abord », nous allons sombrer car cette maladie ne va pas faire de cadeaux, et ces comportements vont l'y aider.

On peut seulement se demander comment nous en sommes arrivés là. Une société à ce stade de déliquescence, comment est-ce possible ? Je n'ai je l'avoue, pas d'explication, juste des soupçons, mais insuffisamment étayés pour en faire une théorie.

Ce que je sais, ce que je vois, c'est que cet épisode tragique va profondément porter atteinte à notre société, de nombreuses personnes vont payer de leur vie l'inaction des politiques et les mauvaises actions des français.

Les surveillants, car il y en aura n'en doutons pas, devront s'en souvenir et œuvrer pour que cela ne se reproduise plus ! Car, si nous devions ne rien changer, la prochaine épidémie, et ne doutons ps qu'il y en aura une, pourrait nous être fatale.

Alors, pour résumer ma pensée du soir en faisant bref, je dirai, m'adressant à tous nos concitoyens : Quoi qu'on vous dise, faites simple et efficace : « Restez à la maison ! »