Coronavirus: « Chaque journée compte » : comment la France risque de condamner de nombreux Français par son inaction
Nous vous proposons aujourd’hui un important billet face à l’épidémie de Coronavirus qui est en pleine explosion dans notre pays.
En effet, les actions bien trop timorées de notre pays face à ce dangereux virus mettent en danger la vie de très nombreux français – il est évident que la France figure en bonne place parmi les pays visés par le Directeur général de l’OMS, qui a déclaré hier Covid-19 comme une pandémie :
Pour comprendre la situation en France, nous allons d’abord présenter d’importantes informations sur le Virus, puis faire un bref tour d’horizon mondial pour analyser ce qu’ont fait les autres pays très touchés. Nous pourrons alors en tirer des conclusions sur notre situation – et vous comprendrez alors pourquoi elles sont très pessimistes.
I. Le Coronavirus SARS-Cov-2
Nous avons déjà longuement présent le Virus responsable de l’épidémie dans ce billet, que nous vous recommandons de lire : Épidémie de Coronavirus Covid-19 : explications, analyses et conseils.
Pour les besoins de ce billet, nous allons nous intéresser à 2 choses majeures : le cycle de morbidité, et la mortalité du SARS-Cov-2 (que nous abrégerons en CoV-2).
1-1 Caractéristiques de la morbidité du CoV-2
Comme pour tout virus pathogène, on distingue 2 grandes phases dans la maladie, suite à la contamination :
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la phase d’incubation : qui est la période durant laquelle le virus se développe dans l’organisme avant l’apparition des premiers symptômes.
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la phase de maladie symptomatique : pendant laquelle la maladie s’exprime. Les symptômes ressemblent à ceux de la grippe, avec généralement de la fièvre, une toux sèche, de la fatigue, des courbatures et des difficultés respiratoires pouvant évoluer en pneumonie et en un syndrome de détresse respiratoire aiguë, c’est-à-dire une défaillance des fonctions respiratoires. Il est à noter que certains malades restent cependant asymptomatiques.
Ensuite survient la fin de la maladie : l’immense majorité des malades guérissent, quelques autres meurent.
Comme nous l’avons vu dans le billet dédié, une étude chinoise sur près de 45 000 malades a analysé la virulence de la maladie (source) :
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dans 81 % des cas, elle est bénigne ;
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dans 14 % des cas, elle est grave ;
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dans 5 % elle est critique, la moitié de ces malades étant morts.
Voilà ce que l’on sait sur les périodes précédentes :
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la phase d’incubation a pour durée médiane environ 5 jours (comme pour le SRAS, plus que les 1 à 2 jours de la grippe). Elle dure moins de 2 jours dans 2 % des cas, et moins de 11 jours dans 97 % des cas. Même si elle dure un peu plus de 14 jours dans 1 % des cas, la quarantaine actuelle de 14 jours semble appropriée. (source)
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la phase de maladie symptomatique avant guérison dure en moyenne environ 22 jours (source, allant de 18 à 83 jours dans cette étude) ; il fallait en Chine en moyenne 5 jours après les premiers symptômes pour qu’un cas soit confirmé par un test (source) et 3 jours après les premiers symptômes pour être hospitalisé (de 10 à 15 jours) dans les cas le nécessitant (source).
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la phase de maladie symptomatique avant décès dure en moyenne de 14 à 22 jours (et de 12 à 82 au total dans les études – source), soit environ 17 jours entre l’apparition des symptômes et le décès, et, à partir du chiffre précédent, environ 12 jours entre le résultat positif du test et le décès.
Pour la suite de notre analyse, nous retiendrons donc ces 4 chiffres très importants :
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entre la contamination et l’apparition des symptômes : 5 jours ;
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entre l’apparition des symptômes et le résultat du test : 5 jours ;
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entre le résultat positif du test et le décès : 12 jours ;
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entre la contamination et le décès : de 19 à 27 jours – nous garderons 23 jours.
1-2 Contagiosité du CoV-2
Il est maintenant clair que le coronavirus est assez contagieux : chaque malade contaminerait en moyenne entre 2 et 3 personne ; c’est un taux de contagion comparable au Sras de 2002 (3 personnes) et légèrement supérieur à la grippe saisonnière (1,3 personne). (source) Le virus est présent dans différents fluides corporels, dont la salive, le mucus nasal et bronchique, ainsi que les selles, ce qui multiplie les possibilités d’infection des autres personnes. La contamination entre les personnes, dite “interhumaine”, se fait par l’intermédiaire des gouttelettes de salives expulsées dans la respiration lors de la toux et des éternuements (mais aussi des baisers), sans être pour autant le principal mode de contamination ; la majorité des contaminations se feraient par l’intermédiaire d’objets du quotidien contaminés, comme les poignées de porte, boutons d’ascenseur… et les objets partagés (couverts, brosses à dents…). (source)
La particularité du nouveau coronavirus, en comparaison au Sras ou au virus Mers, c’est sa contagion. « Le coronavirus du Sras n’était contagieux que quelques jours après le début des symptômes, 4 jours après. Ce qui laissait le temps de diagnostic et d’isoler les malades avant qu’ils aient contaminé d’autres personnes. Avec le Sras, tous les malades avaient des formes sévères donc ils étaient tous identifiés, on ne passait pas à côté de formes bénignes qui auraient pu être inaperçues. Avec ce coronavirus, la contagion commence avec le début des symptômes et parfois chez des gens qui n’ont pas de symptômes » a expliqué le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur. (source) La personne asymptomatique peut aussi transmettre le virus à d’autres personnes.
Une publication du Lancet vient répondre à une incertitude : la durée de contagiosité des malades. Le suivi attentif des 191 premiers malades infectés et hospitalisés, à Wuhan montre que nombre d’entre eux restent contagieux après leur guérison clinique. En effet, alors que la durée moyenne d’hospitalisation des patients guéris est de 21 jours (17 à 25 jours) après le début de la maladie, une excrétion du coronavirus est observée chez un tiers d’entre eux jusqu’à 4 semaines après les premiers symptômes. La détection de l’ARN viral est observée en médiane pendant 20 jours (16 à 23 jours) après le début de la maladie. (source)
Enfin, une étude vient tout juste de montrer que les patients faiblement atteints sont en fait extrêmement contagieux : « La présente étude montre que le Covid-19 peut souvent se présenter comme une maladie courante semblable au rhume. Le SARS-CoV-2 peut se répliquer activement dans les voies respiratoires supérieures, et être excrété pendant une période prolongée après la fin des symptômes, y compris dans les selles. » (source) « L’excrétion de pointe », c’est-à-dire le moment où une personne atteinte de Covid-19 est la plus contagieuse, se produit généralement dans les 5 jours suivant l’apparition de la maladie, et les patients émettent 1 000 fois plus de virus que lors de l’excrétion de pointe d’une infection de type SARS). Ce taux très élevé contribue à expliquer pourquoi le virus s’est répandu si rapidement dans le monde entier, avec plus de 120 000 personnes dans plus de 100 pays désormais infectées, selon les chercheurs. En comparaison, le Sars, un coronavirus étroitement apparenté, a infecté quelque 8 000 personnes et en a tué 800 en 2002-2003. (source)
1-3 Létalité du CoV-2
Nous avons également appris dans le billet dédié que l’étude chinoise menée sur près de 45 000 malades a aussi analysé la létalité de la maladie (source) :
Létalité par âge (« case fatality rate » : 2,3 % en moyenne) :
Cette létalité se compare ainsi aisément avec celle de la grippe saisonnière :
Soulignons que cette létalité du Coronavirus restera à confirmer à la fin de l’épidémie.
Mais l’Italie a également fourni ses statistiques le 9 mars (source) :
réactualisées 2 jours après (source) :
Ce qui donne ceci en synthèse :
La différence de létalité vient du fait qu’il y a beaucoup plus de personnes âgées contaminées en Italie – en raison d’un âge moyen de la population plus élevé.
Mais il faut être très prudents sur ces chiffres. Beaucoup de personnes soulignent qu’ils sont surestimés, car on ne tient pas compte des personnes peu malades qui ne sont plus testées, et a fortiori des asymptomatiques ; ce qui est vrai. Mais un autre phénomène joue dans le sens inverse en sous-estimant les chiffres : l’effet retard. Par exemple, on compare ici les 619 morts aux 11 538 cas (dont 932 personnels soignants, au passage). Mais les 632 morts correspondent à des patients malades depuis longtemps ; tous les malades testés depuis 2 jours n’ont aucune chance de mourir et modifient les chiffres. Comme il se passe 12 jours entre le test et le décès, il faudrait prendre le total des malades à cette date ; si on prend un recul de seulement 6 jours, on arrive à un total de malades de 3 089 malades – ce qui ferait une mortalité apparente de ce groupe de 20 % – et dans les 50 % de létalité des plus de 80 ans… Nous tenterons plus loin de quantifier cet effet retard avec l’exemple chinois.
Délirant ? Pas tellement, car nous avons eu un test en nature : comme nous l’avons expliqué ici, le virus s’est introduit dans un Ehpad dans la région de Seattle aux États-Unis, devenant un des foyers de l’épidémie. Voici le bilan :
Ainsi, sur 120 résidents, 63 ont été atteints par le Coronavirus (ainsi qu’environ 70 des 180 membres du personnel) et hospitalisés en 20 jours, et 26 sont décédés dont 13 de façon certaine par le Coronavirus et probablement 6 de plus qui n’ont pas été testés, ce qui représente une létalité de 20 à 30 % dans cette population très âgée, et une mortalité de 10 % à 20 % de la population totale, cohérente avec notre propos sur la sous-estimation de la mortalité par l’utilisation d’une létalité brute tant que l’épidémie n’est pas finie.
C’est donc un exemple à limiter au maximum. Mais l’Ehpad de Louveciennes a aussi été touché : déjà 2 morts sur 5 contaminés…
II. Début de l’épidémie en Chine
Nous vous renvoyons tout d’abord au billet dédié sur le suivi de la crise en graphiques.
La Chine est donc la source de l’épidémie, son « pays-zéro ».
Nous disposons désormais d’une étude très complète sur le début de l’épidémie, indispensable pour percevoir un autre effet-retard. En effet, nous suivons – ou suivions – l’épidémie en fonction du nombre de cas. Mais ces cas étaient les cas confirmés après un test, ce qui implique que le malade a été contaminé, puis a incubé la maladie, puis a développé la maladie, puis est allé à l’hôpital, puis a subi un test, dont le résultat a été communiqué aux autorités. Durée : une dizaine de jours. Et pendant ces jours, l’épidémie se développe évidemment exponentiellement.
Voici donc un graphique majeur, qui affiche les 44 000 premiers cas confirmés de la région du Hubei (capital Wuhan d’où est partie l’épidémie) en fonction de la confirmation du diagnostic (ce sont donc les chiffres que nous avons l’habitude de suivre au jour le jour) – en jaune – mais surtout la répartition de ces mêmes cas cette fois en fonction de la date d’apparition des premiers symptômes (source : cette étude, fig. 1, qui se base en fait sur cette autre étude, fig. 3B) :
La différence entre les deux courbes montre donc clairement « l’effet retard » entre les symptômes et la confirmation du diagnostic, qui, au début de l’épidémie, a été de 8 à 10 jours. Cela donne ceci :
Attention : à partir du confinement, on ne doit plus utiliser le ratio pour les chiffres français, vu que notre gouvernement n’a pas agi
En fait, la gouvernement chinois, bien plus compétent que le nôtre à l’évidence, a réagi très vite, car les 20-21 janvier, il a vu qu’il avait quelques dizaines de cas diagnostiqués, mais savait que cela voulait dire des milliers réels et des dizaines de milliers dans les prochains jours s’il ne réagisssait pas.
Ainsi, le gouvernement chinois a terriblement écrasé la pédale de frein et tiré le frein à main (confinement de la population le 22 janvier) dès 100 cas connus représentant 2 000 cas réels.
L’épidémie a immédiatement été enrayée, dans les jours qui ont suivi. Mais hélas, u pays est un véritable paquebot, qui ne « pile » pas à la demande. Rappelons que la province du Hubei compte 60 millions d’habitants, c’est à peu près peuplé comme la France métropolitaine.
L’épidémie dans l’Hubei est aujourd’hui bien contrôlée, il n’y a presque plus de nouveaux cas. Mais, au bout de presque 50 jours de confinement, on a néanmoins presque atteint le chiffre de 70 000 contaminés, et plus de 3 000 morts.
III. Estimation du nombre de contaminés en France
Nous allons utiliser l’exemple Chinois pour tenter de réaliser prudemment une – difficile estimation du nombre de contaminés en France à ce jour.
Si le détail du calcul ne vous intéresse pas, allez directement au 3-4
Nous avons besoin pour cela de 3 paramètres.
3-1 Ratio nombre de malades symptomatiques / nombre de cas diagnostiqués dans de bonnes conditions
Ce ratio est le plus simple à déterminer, car il figure dans l’étude chinoise. Pour l’appliquer au cas français, il faut le prendre juste au moment du confinement (après ce n’est pas possible, vu qu’il n’y a pas de confinement chez nous) – chiffres en rouge.
Nous retiendrons donc par prudence un ratio R1 compris entre x 3 et x 7
3-2 Ratio nombre de contaminés / nombre de cas malades symptomatiques
Celui-ci est plus dur à déterminer. Mais nous savons que l’incubation dure 5 jours, parfois beaucoup plus, alors que la durée « de l’apparition des symptômes au résultat du test » est comme nous l’avons dit, de 5 jours également. Il ne faut cependant pas employer strictement le même ratio, car on n’est pas immédiatement contaminateur. Il y a cependant des personnes qui vont rester asymptomatiques et être de « super-contaminateurs ».
Nous retiendrons donc par prudence un ratio R2 compris entre x 2 et x 4
3-3 Ratio nombre de cas diagnostiqués dans de bonnes conditions / nombre de cas réellement diagnostiqués
En raison d’une politique très française, « casser le thermomètre », cela fait plusieurs jours que le ministre de la Santé de ne plus tester les cas suspects, mais simplement les cas graves – ce qui est une décision dramatique, sur laquelle nous reviendrons.
On ne peut donc utiliser directement le chiffre officiel de cas confirmés, il faut le redresser. Et c’est très difficile, et cela rajoute encore une incertitude dramatique.
Au vu de la croissance des courbes, et du fait que 80 % des cas sont bénins, nous retiendrons donc par prudence un ratio R3 compris entre x 2 et x 5 (et de x 1,5 à x 2 avant la décision du ministre).
3-4 Ratio nombre de contaminés / nombre de cas réellement diagnostiqués
Ce ratio qui nous intéresse est donc égal à R1 x R2 x R3.
Partant du chiffre publié par le ministère, on aura une estimation raisonnable du nombre de Français contaminés, en le multipliant par un nombre compris entre x 12 et x 140 ; et nous retiendrons une moyenne prudente de x 55 (en pondérant 3 fois plus l’hypothèse basse).
Signalons que ce chiffre n’a rien de délirant ; le professeur Caumes, de la Pitié Salpétrière, a parlé hier sur LCI face au ministre d’un possible ratio de x 100 – je vous recommande ce grand moment de télévision, surtout qu’il ne faisait pas partie des « pessimistes » il y a encore une semaine :
3-5 Résultat : estimation du nombre de contaminés en France
Le résultat est donc assez simple, vu qu’il y à ce soir environ 2 876 cas diagnostiqués :
À cause de l’inaction du gouvernement, il y a donc assez probablement aujourd’hui entre 35 000 et 400 000 contaminés au Coronavirus SARS-CoV-2 en France – nous retiendrons pour notre part 130 000 contaminés.
BIEN ENTENDU, il faut rester très prudents, l’incertitude est énorme. Ces estimations apparaissent toutefois raisonnables, et cohérentes avec les estimations de certains médecins.
Elles ne visent à aucun sensationnalisme, mais à sensibiliser l’opinion à l’épidémie en cours, vu qu’elle a été endormi par les ministres, la plupart des « experts » et les médias – qui avaient tous pour but « de rassurer » et d’éviter la panique.
Résultat : ce soir, nous avons la panique ET les contaminés.
Soulignons enfin un ordre de grandeur. 125 000 contaminés, cela représenterait 0,2 % de la population française qui serait déjà contaminée.
Pouvons-nous essayer de valider cet ordre de grandeur ?
Eh bien prenons un groupe témoin national : l’Assemblée Nationale.
Nous avons ce soir 10 députés reconnus comme contaminés. Cela signifie qu’au moins autant doivent être contaminés sans encore de symptômes. Ils sont 577, cela feraient donc au moins 3 % des députés contaminés au total. Soit 15 fois plus que notre estimation de la population française. Les députés ayant été particulièrement sensibilisés, et donc prudents, on constate que notre estimation semble cohérente. Surtout si on pense qu’au moins 3 % du gouvernement a été aussi contaminé à ce jour…
Enfin, rappelons que nos 130 000 contaminés seraient à comparer à la province du Hubei, de la même taille que la France, qui a gravement freiné à 2 000 contaminés réels, terminant à 70 000 et 3 000 morts.
Nous allons voir ce soir si Emmanuel Macron se décide enfin à freiner ou pas. Emmanuel Macron a donc simplement levé les pied de la pédale de l’accélérateur ce soir, et, en accordant simplement un peu de vacances aux élèves, il a peine effleuré le frein.
Au vu du nombre de cas en France, et des explosions en cours en Espagne et Italie, en maintenant les élections municipales après avoir demandé aux personnes âgées de rester chez elles, il apparaît clairement que nous avons de très loin le gouvernement (mais soyons juste, plus généralement « le personnel politique ») le plus irresponsable de tous les pays touchés – que nous suivons de très près.
Ce virus est passé en un peu plus d’un mois de 10 cas à probablement 100 000 cas (x 10 000) – alors que l’attention de la population a été fortement attirée sur ce virus. Si des politiques drastiques ne sont pas prises, nous passerons très vite à 1 million (x 10) ou 10 millions (x 100) de contaminés, ce virus étant à l’évidence terriblement contagieux.
Face à des progressions exponentielles, chaque jour compte, ce qu’a oublié ce gouvernement de technocrates à courte-vue, plus préoccupé par le CAC40 que par la vie de ses citoyens.
Mais il est déjà trop tard : la France a déjà perdu la guerre contre la diffusion du virus dans notre pays.
Nous ferons demain un premier billet sur la situation dans les autres pays, puis également demain un important billet pour comprendre les raisons de cette défaite et de la victoire d’autres pays, et en estimer les conséquences.
Olivier Berruyer, actuaire, 12/3/2020
Un autre article important: Coronavirus : des médecins admettent que l’épidémie est plus grave que prévu