Barroso, le pape d'une nouvelle religion européenne.
« Les pays européens peuvent se gouverner eux-mêmes, s’ils suivent les recommandations de la commission ». Cette phrase à tout le moins cynique a été prononcée par Barroso. Elle est révélatrice, au travers du filtre de son président, des orientations de la commission européenne. Cet aveu montre clairement sur quelles voies tente de nous mener la commission avec la complicité des dirigeants des pays européens. Cette phrase dans la bouche d’un ancien maoïste est significative de l’impasse idéologique dans laquelle nous nous précipitons. Esprits obtus, certains que ce n’est pas leur dogme qui est à réformer, mais la manière avec laquelle il est appliquée qui ne convient pas. Pareil aveuglement rappelle les riches heures du communisme.
Non, la Troïka pas plus que la commission n’ont fait d’erreurs de prévision, d’erreurs d’appréciation. Les échecs douloureux de certains pays ne tiennent qu’à l’insuffisance des mesures prises. Pareille approche ne nous promet pas de lendemains souriants.
Quand la commission affirme « L'ajustement est en cours, mais l'ampleur des corrections nécessaires implique une action politique forte sur la durée, pour les marchés des produits et des services, le marché du travail, le secteur financier », on sait à quelle sauce nous serons dévorés. Cette obsession des «réformes structurelles seules susceptibles de ramener la croissance à long terme » nous promettent à minima 10 ans de privations, de sacrifices, de difficultés. Nos gouvernants qui courbent l’échine sans en référer ni à leurs parlements ni à leurs peuples, semblent tous adhérer à cette nouvelle religion. Ils participent à la ruine définitive de populations en organisant le transfert des richesses du peuple vers les poches des grands consortiums financiers mondiaux.
Nous ne devons pas accepter cette nouvelle forme de dictature, cette entreprise délibérée d’appauvrissement et de mise sous tutelle de tous nos états souverains.
Le réveil est nécessaire, la révolte impérative.