5 décembre: Macron l'arnaqueur en marche!
l'évidence, ce mouvement du 5 décembre commence à ébranler le pouvoir. Vous me direz que j'essaie de me persuader, que je vois ce que je veux bien voir, en un mot, que je prends mes désirs pour des réalités. Est-ce bien certain ?
J'observe, j'écoute et je lis, et il me semble que les dernières déclarations d'un certain nombre de politiques montre à tout le moins de l'agacement, pour ne pas dire de l'inquiétude.
Ferrand, le mis en examen président de l'assemblée nationale : « Le 5 décembre, c'est une mobilisation pour conserver des inégalités"... Celle-là il fallait l'oser !
Darmanin, le mangeur de homards payés par vos impôts: « c'est une manifestation contre le fait qu'on veuille quelque chose d'égalitaire"... Vous le voyez, éléments de langage servilement diffusés.
Macron enfin, qui a ouvert le feu le premier avec une bien étrange réaction.
« Le mouvement de grève du 5 décembre se fera "contre la fin des régimes spéciaux", a déploré Emmanuel Macron, qualifiant d'"étrange" une mobilisation contre une réforme "dont on ne connaît pas les termes exacts" »
La ficelle me paraît un peu grosse. Quand on a peur de quelque chose, on essaie d'en diminuer l'importance.
Donc, le mouvement du 5 est ramené à une simple protestation contre la fin annoncée des régimes spéciaux. Le qualificatif d' « étrange » jette le trouble. Ces futurs manifestants ont visiblement une arrière pensée que le monarque a bien entendu décelée. Ces gueux qui ignorent tout de ce qu'on leur prépare ne peuvent pas manifester contre un projet qu'ils ne connaissent pas et ne peuvent comprendre. Les bougres veulent uniquement perpétuer un système qui les avantage en leur attribuant un régime avantageux... Bande de nantis égoïstes.
Oui dis-je, la ficelle est énorme de prétendre que tous ceux qui seront dans l'action début décembre ne visent qu'à défendre leur petit intérêt catégoriel. Mais dire cela, c'est prendre le risque, voulu ou non je l'ignore, de faire monter la pression et la colère. Que cherche-t-il le président des vrais nantis ?
A l'évidence, comme il sait qu'il ne peut et ne veut pas répondre à l'ensemble des vraies questions posées par un nombre de français toujours plus important, il va, accompagné de ses soutiens, médias en tête, tenter une classique manœuvre de disqualification. Faire des grévistes des nantis, des « preneurs d'otages », les responsables des difficultés que connaît ce pays, dresser les français les uns contre les autres. Et pour cela, il s'y connaît le bougre !
But recherché ? Faire des grévistes des marginaux opposés systématiquement au changement, au détriment du reste de la population qui ne les soutiendrait pas. Une minorité agissant contre l'intérêt de la majorité des français et devant, pour cette raison, être combattue.
Ce n'est donc pas anodin qu'il ait prononcé le mot de « référendum ». Non ! Je n'invente rien, il a bien dit que cette journée du 5 serait en fait un référendum pour ou contre la réforme de retraites. Là, il y va fort ! Il tente ainsi de retourner la situation à son avantage. Comprenons bien : On persuade l'opinion que le seul motif de l'action est limité à de bas intérêts personnels et catégoriels. Ensuite, on fait donner les instituts de sondages dont chacun sait à qui ils appartiennent, et on expliquera qu'en fait, ce mouvement n'est soutenu que par un très faible pourcentage de français. Et le tour de passe passe est joué. Un mouvement rejeté par la majorité de français, c'est la caution qu'il recherche pour aller de l'avant et continuer son entreprise de démolition.
Et c'est là que réside le principal danger pour cette journée. Ils vont tout mettre en œuvre pour qu'il y ait le moins de participants possible, on va sans nul doute voir apparaître les casseurs utiles, on truquera les chiffres de participation, et on nous affirmera que ce mouvement a fait long feu et qu'il est temps que tout cela cesse.
Ce qu'ils craignent en fait, la raison pour laquelle ils montent si vite et si tôt au créneau, c'est qu'en fait "les retraites" ne soient pas le mot d'ordre majoritaire parmi les manifestants, mais que celle-ci mette au grand jour le profond malaise social qui étouffe notre société. Alors, il ne reste plus qu'une solution: que le plus grand nombre possible de français soient dans la rue, que tous nous nous appliquions à diffuser de vrais infos et que nous puissions démonter le mensonge et la manipulation qu'ils nous préparent.
Le temps de la convergence est venu !