2017 : année de bataille autour du gaz de schiste en France
a préoccupation des militants écologistes, et l’un des enjeux de la prochaine élection présidentielle française, est de savoir si le futur président sera pour ou contre le gaz de schiste.
Les récentes positions climato-sceptiques de Nicolas Sarkozy ont eu pour effet de lancer la campagne électorale sur les chapeaux de roues. Le 14 septembre, l’ancien président de la République a ainsi annoncé que « l’homme n’était pas le seul responsable » du changement climatique, énième changement en la matière de celui qui brigue la primaire du parti Les Républicains (LR).
Certes, c’était sous sa présidence que la fracturation hydraulique avait été interdite en juillet 2011 – une décision plaçant la France à l’avant-garde des préoccupations écologistes. Mais le contexte politique de cette année-là explique pourquoi la « loi Jacob » avait été votée sous un gouvernement de droite. À l’époque, des milliers de personnes avaient manifesté contre les gaz de schiste et la fracturation hydraulique, forçant la classe politique à prendre position sur le sujet. « Comme l’opinion publique était largement contre, et qu’il y avait des échéances électorales, la droite n’a pas vraiment eu le choix, elle s’est alignée sur l’avis de la population, » rappelle Juliette Renaud, chargée de campagne sur les industries extractives au sein de l’association des Amis de la Terre France. « Aujourd’hui, LR, qui a toujours été sensible aux lobbys industriels, a finalement retrouvé sa place « naturelle » sur cette question. » Comme en témoignent les propos de Luc Chatel, le président du Conseil national de cette formation qui a déclaré en février que son parti devait être celui « des gaz de schiste et des OGM ».