Un tiers des professionnels de la finance envisagerait de quitter la France suite à l'élection de François Hollande
ans un contexte économique difficile, marqué par de nombreuses incertitudes tant au niveau national qu'international, les professionnels de la finance ne cachent par leur inquiétude vis-à-vis des capacités du nouveau Président de la République à faire face aux nombreux défis qui l'attendent. En effet, selon l'enquête menée par "eFinancialCareers", près d'un quart (24%) des professionnels interrogés se déclarent satisfaits des résultats de cette élection, tandis que 65% ne cachent pas leur insatisfaction. Ils sont 11% à ne pas avoir d'avis sur le sujet...
Parmi les professionnels insatisfaits de cette élection, près de la moitié (47%) mentionne comme raison principale les doutes sur les capacités du nouveau président à répondre aux enjeux de la crise que traverse l'Europe. La conjoncture nationale ne vient qu'en deuxième position des sujets d'inquiétude des professionnels de la finance, avec 41% d'entre eux estimant que le président élu ne semble pas rassurant pour faire face aux difficultés de la conjoncture économique française. Etonnement, seulement 8% se déclarent insatisfaits en raison de sa politique fiscale, et ils ne sont que 1% à lui reprocher son projet de taxe sur les transactions financières.
Si deux tiers des professionnels de la finance se déclarent "non satisfaits" face à son élection, ils ne sont qu'un tiers (36%) à envisager de quitter la France en raison de son élection, contre 42% qui ne l'envisagent pas. Presque un quart des participants (22%) se déclarent cependant hésitants, et préfèrent ne pas se prononcer. Parmi ceux qui envisagent de quitter la France, ils sont 28% à plébisciter la Suisse, et 17% le Royaume-Uni. Viennent ensuite le Luxembourg (11%), Hong Kong (7%), l'Allemagne et Singapour à égalité (6%). Les motivations principales au choix du pays de destination sont, pour 35% des répondants, les meilleures opportunités de carrière, pour 31% la stabilité et l'essor économique du pays alors que 19% déclarent avoir pour priorité une politique plus favorable au secteur financier. Seulement 9% déclarent choisir un pays en raison de ses taux d'imposition plus favorables.