"Le gouvernement Tsolakoglou (*) a littéralement réduit à néant ma capacité de survie qui dépend d’une pension respectable que je me suis payé seul pendant plus de 35 ans (sans contribution de l’État). Parce que je suis à un âge où je n’ai plus la force de résister activement (même si bien sûr je ne peux pas exclure que le cas échéant, si un grec prend une kalachnikov, je serais le deuxième à le faire).
Je ne trouve pas d’autres solution pour une fin digne avant d’en être réduit à chercher dans les poubelles pour me nourrir. Je crois que les jeunes sans avenir devront un jour prendre les armes et pendre les traîtres nationaux la tête en bas sur la place Syntagma, comme les Italiens l’ont fait avec Mussolini en 1945."
* En référence au premier gouvernement collaborationniste de la Grèce occupée pendant la Seconde Guerre.
L’homme a également laissé un message semblable à sa fille. Il était pharmacien et membre de l’association des pharmaciens jusqu’en 1994 quand il a vendu sa pharmacie. Il aurait déclaré, juste avant son geste de désespoir : « Nous ne devons pas permettre de laisser des dettes à nos enfants »
La population a déposé des fleurs pendant la journée sur les lieux du drame. Beaucoup de personnes arrivent place Syntagma à l’heure actuelle pour une manifestation prévue à 18h (heure française) pour témoigner leur colère devant ces gestes désespérés qui ont augmenté de 40% depuis le début de la crise :