Scandaleux : la fortune des 10 Français les plus riches a triplé depuis 2009.
Scandaleux : la fortune des 10 Français les plus riches a triplé depuis 2009.
et article m’est apparu comme inévitable et essentiel dès que j’ai entendu cette phrase pleine de suffisance et d’une hypocrisie sans borne : « La France va mieux, mais les français ne s’en rendent pas compte »…
Nous vivons en effet un temps où les mots du passé ne sont plus les bienvenus. Parler de bourgeoisie, de classe, de caste même, et vous êtes immédiatement qualifié de "gaucho bobo" et renvoyé dans les cordes.
Pourtant, la réalité des riches et de leurs fortunes autorise à espérer une révolte des petits, des exploités. Nous vivons une période difficile de crise économique. Le chômage n’a jamais été aussi élevé dans notre pays, et malgré cela, les français les plus riches ont vu leur exploser creusant ainsi toujours le fossé entre riches et pauvres jusqu’à la nausée, confirmant s’il en était la domination de la caste des milliardaires sur l’outil productif français.
La société française est une société fracturée. Le système capitaliste a fleuri et prospère dans l’intérêt exclusif d’une société bourgeoise qui accapare toutes les richesses et les fruits du travail d’une classe ouvrière saignée à blanc.
Quelques chiffres donc pour attester de cette mainmise sur les richesses de ce pays et sur la nécessité impérieuse d’une révolte. En 2015, Le capital cumulé des 500 Français les plus riches s’élève à 460 milliards d’euros, cinq fois plus qu’en 1996. Plus intéressant encore, ce capital a le plus au cours des cinq dernières années : de 200 milliards d’euros en 2009 – il a plus que doublé en cinq ans.
Le ticket d’entrée dans cette société restreinte est aujourd’hui à 80 millions d’euros. Il y a 20 ans, 16 millions suffisaient pour faire partie des 500.
En ce qui concerne les 10 Français les plus riches, l’évolution de leur richesse est impressionnante, surtout sur les 5 dernières années.
20 milliards d’euros en 1996, leur richesse a atteint 71 milliards 322 millions d’euros en 2009, pour s’élever à 195 milliards 30 millions d’euros en 2015. En cinq ans, le capital des dix plus gros milliardaires français a bondi jusqu’à 273% de leur montant initial. Pas mal !
Mettons maintenant des noms sur ces fortunes. Pendant que les français ordinaires se débattent avec la crise, la famille Mulliez voit sa fortune passer de quinze milliards à vingt-trois. Liliane Bettencourt passe de dix milliards à plus de trente. Bernard Arnault, avec en 2009 un capital de 14 milliards 583 millions possède désormais 34 milliards 660 millions d’euros. L’avionneur Serge Dassault est passée de 4,7 milliards à 17,5 milliards d’euros, François Pinault de 4,96 milliards à 12,7 milliards d’euros. Bouygues a vu son capital doubler en quatre ans, Bich, propriétaire de la marque Bic, a vu son capital gonfler de 40% en un an.
Ces 500 personnes toutes les grandes banques, les grandes entreprises et les grandes marques françaises, optimisent leur fortune privant la France des dizaines de milliards d’euros par an.
Ces 500 familles détiennent l’immense majorité des parts françaises des marchés financiers.
La propriété des grandes entreprises est donc dans les mains de cette haute bourgeoisie. Bernard Arnault, possède 35% (de LVMH) à travers de multiples holdings qui lui ont permis, en une seule année, une augmentation de 10 milliards d’euros de son actif financier. Il détient également des participations dans Carrefour (8,9%) et Hermès (8,5%).
Les héritiers d’Eugène Schueller détiennent 33,09% de L’Oréal, entre Liliane Bettencourt et Françoise Meyers.
Les familles Dumas, Guerrand et Puech, héritières de la marque Hermès, se partagent 62,95% du capital.
L’Association familiale Mulliez (AFM) « détenue à 88% par les membres de la famille » est une « communauté (de dizaines) d’entreprises » et d’autant de marques.
Le milliardaire Serge Dassault détient ses parts dans ses sociétés d’aviation et d’immobilier à travers le Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD).
Patrick Drahi contrôle le groupe Altice – SFR, Numericable, L’Express, Libération ; Suddenlink… – à travers son holding Next LP. Derrière ces montages c’est pourtant toujours et avant tout le travail des employés qui génère ces richesses inimaginables. On peut établir un lien direct entre la stagnation et l’augmentation des plus grandes fortunes. La grande bourgeoisie est assise sur la travail sous-payé des employés.
La bourgeoisie capitaliste continue à se goinfrer des gigantesques gains de productivité réalisés par les salariés, reversant une manne indécente aux actionnaires sous forme de dividendes ou d’augmentation de l’actif.
Pour échapper à cette confiscation, il faudrait que la classe ouvrière prenne de son existence, de son exploitation de la nécessité de s’unir contre le véritable spoliateur.
Le problème est que cette prise de conscience est devenue difficile tant le système et ses valets a su générer des divisions et des rancœurs aujourd’hui difficiles à surmonter. La gestion catastrophique des affaires du pays par un pouvoir prétendument socialiste n’est pas favorable non plus à un rassemblement efficace de la classe ouvrière qui erre dans un vide idéologique réduit à des promesses démagogiques.
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