Oligarchie, banques et politiciens: quand tout se mélange!.
ls font la pluie et le beau temps. Ils dirigent, contrôlent, surveillent, passent d'un ministère à une banque et vice versa, décident de tout ce qui nous concerne, ils sont les piliers de l'oligarchie, génération née pour diriger et profiter. Des énarques, parfaitement passés dans le moule, leur devise pourrait être: "servir et se servir!"
Dans ce grand pot pourri politico financier, difficile parfois de suivre leur trajectoire. Mais force est de constater qu'ils ne sont jamais loin des lieux de décision, des lieux de pouvoir.
Je vous livre quelques noms et quelques parcours. Dites-vous bien qu'ils sont nombreux à décider de votre sort, et à se gaver sur votre dos.
François Pérol : Inspecteur des finances:
après un passage par des cabinets ministériels, il devient associé-gérant de la banque Rothschild en 2005. Secrétaire général adjoint de l’Élysée, en 2007. Conseiller de Nicolas Sarkozy, en charge des affaires économiques, il est promu en 2009 patron du groupe Banque populaire - Caisses d’épargne (BPCE).
Frédéric Oudéa, directeur de la Société générale, et de Pierre Mariani, ex-patron de Dexia, devenus banquiers après avoir été conseillers de Nicolas Sarkozy.
Parmi les inspecteurs des finances ayant exercé des responsabilités dans les banques ou assurances, on peut aussi citer Henri de Castries ( young leaders et Bilderberg), ancien PDG d’Axa, Baudouin Prot et Michel Pébereau, anciens patrons de BNP, ou Xavier Musca, directeur du Trésor puis secrétaire général de l’Élysée, nommé quelques mois plus tard directeur général délégué du Crédit Agricole !
Last but not least, l’inspecteur des finances Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires chez Rothschild devenu ministre puis élu Président de la République...
D'autres noms encore:
L’inspectrice des finances Marie-Anne Barbat-Layani. Direction du Trésor de 2002 à 2007, directrice générale adjointe du Crédit Agricole de 2007 à 2010), puis directrice adjointe au cabinet du Premier ministre François Fillon de 2010 à 2012chergée de coordonner notamment les dossiers financiers et fiscaux ! On n'est jamais si bien servi que par soi-même ou des amis choisis. Nommée Inspectrice générale des finances, elle revient ensuite dans le secteur bancaire, comme directrice générale de la Fédération bancaire française, le lobby des banques, et membre du conseil exécutif du Medef, à partir de 2014.
Et dans le monde nouveau de la Macronie, rien de changé. On trouve quatre inspecteurs des finances dans les cabinets ministériels de l’actuel gouvernement ou à l’Élysée.
Gilles de Margerie, directeur de cabinet du ministère des solidarités et de la santé, il était juste avant directeur général adjoint de la mutuelle Humanis, troisième groupe de protection sociale français (assurance santé, prévoyance et retraite complémentaire): pas de risque de conflit d'intérêt là? Même pas un peu?
Jérôme Fournel, directeur de cabinet du ministère de l’action et des comptes publics.
Justine Coutard, directrice adjointe du cabinet du ministère de l’action et des comptes publics.
Claudia Ferrazzi, conseillère culture d’Emmanuel Macron.
Plus grave encore : certains de ces inspecteurs qui sont passés par la banque reviennent à la tête des organismes de régulation financière.
François Villeroy de Galhau, ex-directeur général délégué de BNP Paribas, est ainsi nommé en 2015 président de la Banque de France par François Hollande.
Jean-Pierre Jouyet, directeur du Trésor de 2000 à 2004, prend la présidence de la banque Barclays-France en 2005, avant d’être nommé en 2008 président de l’Autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse !
Hubert Reynier, ancien dirigeant de BNP-Paribas de 1992 à 2000, occupe un poste à responsabilité au sein de l’Autorité des marchés financiers (AMF) jusqu’en 2009, avant de déménager au Crédit agricole.
Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF à partir de 2012, a longtemps travaillé au Crédit Lyonnais puis à la banque Hervet et pour le groupe HSBC.
Voila donc quelques exemples significatifs de cette caste de voyageurs, qui passent indépendamment des bureaux des moinistères à ceux des grands banques. Ils survivent à tous les pouvoirs, preuve s'il en fallait une que la politique ne change pas, au mieux, on change quelques masques.
Lire pour enrichir votre réflexion cet article... ICI