J'ai écrit dans un précédent article ( voir ici) mes doutes sur les événements en Ukraine. Sans rien ignorer de la probité du président démis, la révolte et ceux qui l'ont conduite continuent à me laisser perplexe. Une chose est certaine, la rue a "balayé" un président élu. Nos pays et nous dirigeants sont certaines fois bien mal placés pour donner des leçons de démocratie et de probité aux autres. Donc, on a un président élu qui est renversé par un mouvement populaire dont on voit bien aujourd'hui qu'il ne rencontre pas l'assentiment de la majorité de la population ukrainienne loin s'en faut. Le soutien de l'UE à cette insurrection est don à tout le moins bien hasardeux. Admettre en effet qu'un mouvement de protestation, fruit d'une minorité agissante et organisée, peut légitimement renverser un pouvoir sorti des urnes, peut rapidement tuer la démocratie.

La réaction de Poutine, face à ce qu'il peut considérer comme une agression téléguidée par l'occident était grandement prévisible. Je ne dis pas légitime, mais elle entre dans la logique de la Russie.

Que l'on se comprenne bien, je ne cherche en rien à justifier la réponse de Poutine, pas plus que je ne soutiens ce dirigeant pour moi un des plus dangereux de la planète, mais comme toujours, j'essaie de mettre les faits en perspective. Quant à l'indignation et les rodomontades du clan occidental face à l'intervention russe, elle ne doit pas nous faire oublier certaines évidences. L'Amérique, pour ne parler que d'elle, est quand même grandement habituée à des intervention tous azimuts sans entraîner plus de condamnations que ça... regardez donc cette intéressante carte...

Interventions dans le monde de l'armée américaine et de la CIA depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

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