Morts à indignation variable.
ujourd'hui, réunion d'urgence du conseil de sécurité. L'ONU s'émeut. L'Assadsin syrien aurait gazé 86 personnes civiles dont 30 enfants. L'acte est monstrueux, il est inqualifiable en effet et mérite d'être dénoncé, voire sanctionné. Mais voila: les choses ne sont pas si simples en ce bas monde, Poutine veille au grain!
Ne pouvant nier l'évidence de l'attaque, il nous sort la fable de l'insu de leur plein gré pour les aviateurs. Ils auraient malencontreusement bombardé un dépôt de munitions rebelle... Pas de chance, méchants rebelles qui n'ont que ce qu'ils méritent. L'ours de l'Oural ne nous explique par contre pas pourquoi les avions se sont ensuite acharnés sur l'hôpital qui avait reçu les victimes... Malchance encore, erreur de données? Poutine se rit des instances internationales. Il se la joue "perso" et personne n'aura le cran de faire face, la menace d'un conflit calmant toutes les ardeurs...
Par contre, voyez-vous, je suis tout autant scandalisé par la présence des ricains qui viennent jouer les redresseurs de tort. Ils ont beau jeu de jouer les arbitres et de condamner. Faire oublier leur attaque meurtrière, 200 morts, contre des civils. A-t-on eu droit à une condamnation internationale? Doit-on admettre que toutes les victimes civiles n'entrent pas dans les mêmes cercueils? Il y aurait les morts par armes conventionnelles acceptés, et les morts par armes interdites, ces derniers sévèrement réprouvés. Le problème ne serait donc pas que l'on tue, mais que l'on tue selon les règles.
Je le redis, ce qui se passe en Syrie est au-delà du concevable, mais alors que l'on découvre les 31 morts dans un attentat en Irak, on est autorisé tout de même à ne pas se satisfaire du double jeu d'un redresseur de tort lui aussi fauteur de trouble.