Les polylarmes
Toujours présentes à nos côtés
Elles sont les armes invisibles,
De nos regards apprivoisés
Elles sont les pluies imprévisibles,
Quand les émotions lentement
Remontent les pentes de nos cœurs,
Dans des fous rires insolents,
Dans des chagrins vitrioleurs.
Les plus belles peuvent être miroirs
Quand la nature dans sa bonté,
Y reflète les joies, les espoirs
Que l’on peine parfois à trouver,
Pour y faire briller des couleurs
Qui semblaient à jamais perdues,
Délavées aux tristes humeurs
De quotidiens trop convenus.
En encres salines elles tarissent
Les sources de nos volontés,
Changées en sanglots elles meurtrissent
Nos rêves d’enfance tels barbelés,
Jonchant en multiples apparences
Les chemins sinueux de nos vies,
Elles souffrent le son de nos silences
Quand disparaissent les empathies.
Les polylarmes sur nos joues
Sont tel le baiser d’un vampire,
Elles roulent en silence sur nos cous
Pour y éteindre nos soupirs.
Pour que les printemps recommencent,
Quand les hivers nous ont blessés,
Vers de nouvelles aubes d’insolences
Nous devons folie retrouver.
Charles Robert