Les Gilets jaunes.
Ce n'est pas parce que le conflit s'essouffle, par manque d'argent, qu'il est réglé, tous le savent. Le conflit des Gilets Jaunes et des familles a éclaté après une prise de conscience de l'appauvrissement
généralisé dans le Pays, mais surtout à l'indécente suprématie des grandes entreprises et de l’État sur le Consommateur. La politique ultra néolibérale de Macron ne fait qu’aggraver le phénomène de creusement des écarts et le favoritisme à l'endroit des plus riches, ceux des profits patronaux, des dividendes, des salaires astronomiques, des avantages fiscaux. Une République partisane qui abuse des pauvres gens parce qu'ils sont fragiles, et, qui refuse de faire payer la Finance à hauteur de ses profits colossaux. Une République qui rechigne même sur le peu d'avantages qu'elle est obligée d'accorder à la population. La surdité du pouvoir explique en grande partie la poussée du populisme en France, qui n'est rien d'autre qu'un prurit envers les inégalités injustifiées dans un Pays riche. Des inégalités de plus en plus grandes, enseignées dès les "grandes écoles" qui formatent les mentalités des futurs dirigeants au mépris de "classe". Un État dont pas un seul de ses membres ne représente la classe ouvrière et paysanne reléguée (80% d'entre-nous). Des instruments de privatisations, de pouvoir hostiles aux intérêts communs, d'exhortation à la servitude. Mais surtout un florilège de politiques antisociales, de salaires hasardeux, de retraites misérables, de coûts de logements excessifs, de ghettoïsation bourgeoise et communautaire, de relégation périurbaine, de suppression de services publics, de dédales administratifs et réglementaires kafkaïens, toutes choses qui clivent et appauvrissent toujours davantage les plus faibles. Comble de mépris, ces think tanks, ces chambres d'échos nauséabondes de commentateurs médiatiques à 25 000€/mensuel qui nous expliquent comment vivre au SMIC avec 1000€. Enfin, la répression, les mutilations si l'on n'est pas d'accord, par la violence d’État qui rapproche la France des Pays totalitaires. Sont huées, raillées,
insultées les revendications légitimes, alors qu'il y a dans les mouvements solidaires et spontanés des Gilets Jaunes, des retraités et de tous les manifestants depuis l'élection de Macron, dans cet élan des masses, l'espoir d'un monde un peu plus juste pour lequel aucun homme digne de ce nom ait pu rester insensible et le sera demain si rien ne change. Il n'y a là rien d'autre qu'un Peuple raisonnable qui ne réclame pas grand chose, au fond, mais simplement de pouvoir vivre et élever sa famille décemment de son travail dans tout le Pays, où qu'il se trouve. Le chalet à Gstaad, le yacht à Monaco, le jet privé et l'entre soi, n'intéresse pas la majorité du Pays.
O.Godin
Jean Aznar.