Les anti mariage pour tous poussent le bouchon un peu loin!
La promulgation de la loi sur le mariage pour tous a au moins le mérite de faire tomber certains masques. j'en veux pour preuve les déclarations, ce matin, sur RMC, d'un maire opposé à la loi qui déclare qu'il ne célébrera pas de mariages mais déléguera "s'il se trouve des adjoints qui veulent bien le faire"... Vous avez bien lu, selon cet individu, obéir à la loi dépend donc du bon vouloir des élus... Et le chantre du libéralisme Pascal Péri d'en rajouter. Il dit en substance: dans la devise de la République Liberté Egalité Fraternité, la liberté de conscience individuelle passe devant tous les autres. Donc, et si je suis le raisonnement de ce brillant intellectuel, "la liberté de conscience" justifie qu'on ne respecte pas la loi. Ce raisonnement montre à l'évidence que pour cette oligarchie libérale, la loi n'est là que pour servir ses intérêts et que lorsque ce n'est pas le cas, on en appelle à la liberté de conscience pour ne pas obéir. Raisonnement inadmissible, mais surtout dangereux à terme. Moi je dis à tous ceux qui jugent qu'on leur impose des choses qui heurtent leur liberté de conscience d'entrer en désobéissance et de résister. A commencer par tous ceux qui jugent qu'il est totalement immoral de ne pas pouvoir s'acheter le minimum vital: Qu'ils le volent. Si on suit le raisonnement de toutes ces bonnes âmes, ils ne seront pas poursuivis.
Et les anti mariage pour tous ne reculent devant aucune provocation, devant aucune ignominie. Un tweet de Mme Boutin (complice !) en témoigne.
Cet appel à tous les français, le voici donc. « La manif pour tous » va jusqu'à plagier l’appel du Général de Gaulle de manière éhontée.
L'original
Complicité également de l’UMP par la voix de G. Peltier. Je le cite : « En politique il ne faut jamais renoncer, jamais désespérer et toujours s’engager au nom de ses convictions et sa conscience. (...) Je pense évidemment à Jeanne d’Arc, je pense au général de Gaulle, le 18 juin 1940. C'est-à-dire qu’il y a toujours au dessus de la légalité de la loi la légitimité de la conscience. »
On peut dire que les bornes sont franchies. Indécence, manque de respect, arguments de caniveau. Comparer la situation de 1940 et de 2013 est inouï. Nazisme, occupation, persécutions, collaboration, mis en parallèle avec les droits accordés aux homosexuels, c’est inadmissible ! Et que cette entreprise reçoive le soutien de politiques est bien inquiétant. La « légitimité de la conscience » de Pelletier n’a que faire dans ce débat !