Le travail, ce vice de notre époque.

Alors que la France défile contre le pass sanitaire, Le président annonce qu'il va falloir envisager un prolongement de la durée du travail. Et ça, ça motive visiblement nettement moins. Et pourtant! Cette réforme noyée dans la brume de la pandémie a peut-être, sans doute même, des raisons plus obscures que la seule sauvegarde du système de retraites dont on nous rebat les oreilles.

 

Ce texte de Nietzsche pourrait être une piste pour une réflexion collective.

 

 

"Dans la glorification du «  travail », dans les infatigables discours sur la «  bénédiction du travail », je vois la même arrière pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles a tous : a savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, ce qu'on sent aujourd’hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir — qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s'entend a entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une

extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, a l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême."

 

Complétez cette courte citation en lisant cet intéressant article sur le même auteur.

 

 



15/07/2021
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