Radicalisation et jeunesses
La nécessité de se poser un instant et de réfléchir devient nécessaire. Voici un article important pour engager une réflexion utile et indispensable.
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Contexte d’émergence du questionnement « jeunes et radicalisations »
Cette revue de littérature1 porte sur les engagements juvéniles dans la violence politique à travers le prisme de la notion de « radicalisation ». Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux plus récents survenus en Europe au cours de la dernière décennie, la notion de « radicalisation » s’est imposée dans les discours médiatiques et politiques, dans une acception le plus souvent religieuse, pour qualifier des comportements en rupture avec les valeurs des sociétés occidentales. Si depuis plusieurs années, de nombreux jeunes issus des sociétés européennes partaient combattre au sein de l’État Islamique, Daech, en Syrie et en Irak, c’est au moment où ces derniers commettent des attentats sur le sol européen que le thème de la « radicalisation » est mis à l’agenda politique et scientifique en France. L’attentat du 11 septembre 2001 était conçu comme une menace extérieure, les jeunes djihadistes impliqués dans sa mise en oeuvre provenant essentiellement de pays du Moyen-Orient. La radicalisation dite «endogène» (homegrown) – provenant d’une minorité de jeunes musulmans de naissance ou convertis, nés et élevésen Europe – amène les pouvoirs publics à se préoccuper du phénomène.
Cette revue de littérature1 porte sur les engagements juvéniles dans la violence politique à travers le prisme de la notion de « radicalisation ». Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux plus récents survenus en Europe au cours de la dernière décennie, la notion de « radicalisation » s’est imposée dans les discours médiatiques et politiques, dans une acception le plus souvent religieuse, pour qualifier des comportements en rupture avec les valeurs des sociétés occidentales. Si depuis plusieurs années, de nombreux jeunes issus des sociétés européennes partaient combattre au sein de l’État Islamique, Daech, en Syrie et en Irak, c’est au moment où ces derniers commettent des attentats sur le sol européen que le thème de la « radicalisation » est mis à l’agenda politique et scientifique en France. L’attentat du 11 septembre 2001 était conçu comme une menace extérieure, les jeunes djihadistes impliqués dans sa mise en oeuvre provenant essentiellement de pays du Moyen-Orient. La radicalisation dite «endogène» (homegrown) – provenant d’une minorité de jeunes musulmans de naissance ou convertis, nés et élevésen Europe – amène les pouvoirs publics à se préoccuper du phénomène.