ette année j'en suis convaincu va être celle de la rébellion ou du renoncement. La première est porteuse d'espoir, le second nous ensevelira.

Il n'y a pas de moyen terme. On s'oppose ou on compose. Si on compose, on s'avilit, on joue contre ses intérêts en échange de misérables promesses ou de pseudo-concessions.

Il sera difficile à une grande partie de la population de passer de l’immobilisme frileux à l'action revendicative, du repli à la révolte concertée, de l'égoïsme au partage et à la solidarité.

Secouer le joug de décennies de travail de sape du libéralisme pour retrouver une conscience collective, j'oserais dire "conscience de classe", pour que personne ne se trompe plus d'adversaire, que personne ne s'imagine détenteur d'une supériorité liée à l'argent, à l'éducation, à la profession, au domicile, que sais-je encore, et que nous cessions de voir le monde tel qu'on nous l’impose mais tel qu'il est vraiment.

Il nous faut je le redis retisser des liens.

Nous allons cette année "fêter" les trente ans de la chute du mur de Berlin. Alors que le sinistre rouquin américain entend en bâtir un nouveau à sa frontière, il nous faut, nous, faire céder celui qui a été bâti entre nous tous et derrière lequel nous avons cru, très égoïstement, être à l'abri : protégé de l’autre, du différent, vécu comme une menace.

Je le crois sincèrement, cette année sera la dernière opportunité pour une révolte salvatrice, pour balayer ce monde qui ne génère que misère et souffrance, une dernière chance car après, il sera trop tard. Les pouvoirs auront mis en place les outils pour juguler toute tentative d'expression de la moindre contestation.

Mais sommes-nous encore capables de révolte? N'est-il pas trop tard?

Méritons-nous un autre monde?