LA JUSTICE EN ROUE LIBRE. (ou la folle équipée)


On a recensé près de 10 500 lois, 127 000 décrets en 2008 ! Et la tendance va en s'accentuant.
Tout le monde se rappelle les chansons de Dutronc. « 200 000 lois et moi et moi.... « Dans mes poches il y a des lois, aie aie ! Ouïe ça pique ! »

 

Travail législatif : les statistiques s'affolent.

 

Depuis des années, le gouvernement oblige les députés à travailler un peu plus en organisant des sessions extraordinaires du parlement au mois de juillet. Et quand l'Europe s'y met, l'arsenal juridique s'emballe : à ces 10 500 lois, il faut ajouter 7 400 traités et 17 000 textes communautaires.

 

JO surchargé, travail souvent bâclé.

 

Les députés ont le sentiment que le travail est parfois bâclé en raison d'une surproduction de textes législatifs parfois mal ficelés. Sous la pression du gouvernement, lui-même sous la presse des médias et des associations, les députés multiplient donc les lois.

Parfois, des lois votées ne sont toujours pas appliquées plusieurs mois après leur adoption définitive car les décrets n'ont pas été publiés, souvent par négligence ou parce que l'appareil juridique ne suit pas le rythme infernal.

 

La "loi émotion", principale cause de cette inflation

 

L'une des principales causes de cette inflation législative est le recours systématique à la loi dès qu'un problème se présente. La "loi émotion" a pour fonction de donner au peuple, par l'entremise des médias, l'image d'un pouvoir réactif, qui travaille. 

Cela pose un véritable problème dans la gestion de l'Etat. L'administration d'Etat est paralysée par l'accumulation de textes législatifs qui s'entrecroisent. Par ailleurs, la multiplication des lois décrédibilise de plus en plus un pouvoir, incapable de s'assurer que les lois sont biens respectées. A plusieurs reprises, des lois ont été annoncées alors que les mesures qui y figurent étaient déjà présentes dans des lois existantes... non appliquées.

Cette abondance est le résultat d'une manie bien française : à chaque problème, une loi.

Ainsi pour résoudre des problèmes ou des infractions, nous traitons toujours des situations particulières de manière générale. Autrement dit, plutôt que de trouver et condamner les fautifs, nous préférons faire subir à l’ensemble de la population une loi contraignante en espérant que le nombre de déviants restera limité.

Ainsi nous interdisons aux gilets jaunes les manifestations, alors qu'il aurait été facile de cibler les blackblocs générateurs de violence.

 

Des inconscients prennent la route pour un circuit de course ? La réponse : le 80 km/h. Ou les ralentisseurs tous les 100 mètres (dont beaucoup ne sont pas aux normes et vous défoncent les reins ainsi que les amortisseurs de votre voiture ) ou les ronds-points à chaque carrefour même quand ce n’est pas un carrefour.

 

Il y a des malades ? Confinons toute la population.

Un problème d’emploi ou de stratégie industrielle ? Refabriquons un commissariat au plan ( à grands coups de millions) et planifions sur dix ans l’ensemble de l’économie française.

 

Un problème de trafic de drogue dans les quartiers ? Jetons quelques milliards sur les tours et les banlieues défavorisées.

Certains abusent de la Sécurité sociale ? « No problem » : un parcours de soin général et global que tout le monde doit suivre sous peine de sanction financière qui ne sera jamais mise en œuvre face à la complexité du système, au manque de moyens et de volonté...

Pollution en ville  : supprimons les voitures.

 

Toutes ces décisions globales évidemment agrémentées de taxes, impôts et contraventions mitonnées aux petits oignons par nos énarques.

 

Honky



06/03/2021
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