On nous répète ça tous les jours. Mais pourquoi donc, avec nos chères (à tous les sens du terme) centrales nucléaires, on se croyait à l’abri. Et bien non ! Alors, afin d’essayer de mieux comprendre cet apparent paradoxe, quelques chiffres.

Le blog de RTE nous apprend qu’un degré de moins sur l’ensemble de l’Europe provoque une surconsommation de 5000 mégawatts (équivalent à Paris et Lyon réunis). Mais là où ce chiffre devient intéressant, c’est lorsque l’on regarde comment se répartit cette surconsommation.

La France à elle seule représente 2300 mégawatts supplémentaires quand l’Angleterre en représente 600 et l’Allemagne 500.

D’où vient donc cette vertigineuse différence ? Elémentaire mon cher Watson ! en France, pratiquement 9 millions de foyers se chauffent à l’électricité. 32,5% des résidences principales sont ainsi équipées d’un chauffage électrique. Et comme si nous n’avions rien compris, ces chiffres sont à la hausse (+5,2% par rapport à 2008).

Résultat de cette aberration, le lundi 7 février, la France a acheté 2800 mégawatts de courant à l’Allemagne. Cette dernière par ailleurs a produit le 3 février 9 000 mégawatts d’électricité solaire, et 10 000 mégawatts d’électricité éolienne.

Alors, au lieu d’investir des sommes faramineuses dans une course mortifère au « toujours plus de nucléaire », investissons dans l’isolation des bâtiments chauffés à l’électricité ou remplaçons ces chauffages !

Et puis si nous cherchions tous les autres postes de gaspillage de l’électricité, (éclairages publics, vitrines, grandes surfaces, enseignes lumineuses, etc.…) nous ne serions sans doute pas autant sur le fil du rasoir par période de grand froid !