La chimie appelle à relancer le débat sur le gaz de schiste
Il était clair dès l'origine que la manœuvre de diversion fomentée par le gouvernement à propos des permis d’exploitation des gaz de schiste aurait des effets très limités dans le temps. En à peine 9 mois, les lobbies gaziers et pétroliers ont semble-t-il réussi à faire pencher la balance de leur côté. Situation internationale et manipulation des cours qui entraîne une vertigineuse ascension des prix font que le discours pro-gaz emplit progressivement l’espace médiatique. Encore un petit effort et cette exploitation nous sera vendue comme l’ultime solution à tous nos problèmes énergétiques. Nous allons devenir le pays du nucléaire et du gaz. Encore un petit effort messieurs les pétrogaziers et notre pays sera transformé en une vaste usine nucléogazeuse.
A ce propos, cet article de "l'Usine Nouvelle" est à ce titre exemplaire!
L’Union des Industries Chimiques (UIC) s’est félicitée d’une reprise certaine de la production chimique en France ce 20 mars.
Le président de l’Union des industries chimiques (UIC), Olivier Homolle, a expliqué, à Paris, que "la croissance du secteur de la chimie avait retrouvé son niveau d’avant crise". La croissance de 5,9% en 2010 en volumes devrait être suivie d’une croissance de 1,8% en 2012. Un rythme de croisière jugé "satisfaisant" après le "trou" de croissance de -11% en 2009. Mais combien de temps se maintiendra-t-il ?
Si le secteur de la chimie retrouve quelques couleurs, une inquiétude sur le long terme plane : le manque de compétitivité de la Franceconcernant les ressources en matières premières. "J’appelle les pouvoirs publics à relancer le débat sur l’exploitation des gaz de schiste, a affirmé Olivier Homolle. Un débat doit être ouvert sur des bases scientifiques avec l’ensemble des parties prenantes autour de la table".
Ces gaz non conventionnels permettent en effet de produire une large gamme de plastiques et de produits chimiques, ce qui en fait un substitut de choix au pétrole. "Les investissements dans la pétrochimie se concentre au Moyen-Orient alors qu’ils diminuent en Europe, a rappelé Olivier Homolle. Aux Etats-Unis, la pétrochimie se développe très vite et une vingtaine de projets de vapocrackeurs sont en cours de réalisation".