L'effet pervers d'un trop plein d'informations
e suis comme beaucoup un "gros" consommateur d'information. Les "réseaux sociaux" ont pu apparaître comme un élément favorable à la diffusion de l'information, aptes à nous permettre une meilleure appréhension du monde.
Depuis son siège, on a accès à une foule d'informations, le monde est à nous... Ou presque.
Mais là est précisément le piège. Au travers des réseaux, des blogs, des lettres d'information, sans aucun effort, sans aucune recherche, nous recevons un flot ininterrompu de nouvelles. Le problème est que nous les recevons sans le moindre filtre, sans le moindre recul.
Nous sommes des gens qui "savons"... Nous sommes spectateurs du monde, avec l'illujsion d'avoir accès à ce qui est important. Nous n'avons aucune prise sur les évènements, ça c'est une évidence, mais nous n'avons pas non plus de prise sur la manière avec laquelle on nous les relate... Et qui nous les relate.
Savoir tout sur tout est terriblement anxiogène, car il ne suffit pas de savoir, il faut comprendre.
Et là réside la vraie difficulté: passer du statut de spectateur à celui d'acteur: trier l'information, mettre en perspective, comparer, opposer, vérifier, confronter, pour à la fin comprendre. Nous n'avons pas besoin de tout savoir sur tout, par contre, il est indispensable de parvenir à comprendre ce qui peut être essentiel.
Souvent, dans mes pérégrinations numériques, il m'arrive de dire: "Ce qui m'intéresse n'est pas ce que vous avez lu, mais ce que vous en pensez." Et trop de gens en restent au "répéter" plutôt que de faire l'effort d'interpréter et de partager une analyse personnelle et non un remâché...
Quand on ne partage que de l'apparence, on ne fait progresser personne.