L'affiche de la CGT... Vraiment inadmissible?
es jours se suivent et se ressemblent. Le monde médiatico-politique affiche sans vergogne sa nécessaire solidarité. Réflexe de survie sans doute tant l’époque est troublée.
Hier, la majorité bien pensante se liguait pour défendre le néo-réac Finkielkraut prétendument malmené par « nuitdebout » (j’en ai parlé dans un autre article).
Aujourd’hui, les mêmes trompettes portées par des spécialistes comme Ciotti sonnent pour dénoncer « l’odieuse affiche » de la CGT qui s’attaquerait honteusement aux braves CRS méritants.
Violence? Quelle violence?
Le message de l’affiche, même si on peut discuter sur la forme et un brin d’outrance est pourtant, de mon point de vue, audible : les forces de l’ordre sont là pour nous défendre, pas nous tabasser…
Qu’y a-t-il donc de si inadmissible dans ce message ? Crime de lèse forces de l’ordre ? Je suis étonné que tous ces gens si prompts à fustiger la CGT et son message restent si distants et silencieux sur les exactions dénoncées par ce tract. Oublié le jeune Rémi, oubliées les agressions gratuites de ces derniers temps, oubliées les intimidations agressives destinées, on le sent bien à instiller la peur suffisante pour réduire à terme les manifestations.
La CGT Rappelle donc la mission première des forces de l’ordre, dénonce ses dérives. Je ne vois rien là de condamnable. Le silence des pourfendeurs lors de l’agression de cette jeune femme en dit long sur leur vision de la sécurité et de ce qu’ils entendent par maintient de l’ordre. Et évoquer comme je l’ai entendu, le fonctionnaire méritant de police secours pour justifier les violences des CRS c’est un peu fort ! Ces gens ne font pas le même métier, ils n’ont pas la même mission, ils n’ont pas fait le même choix de carrière. Aux CRS de réfléchir eux aussi à leurs missions…
L’oligarchie avec ses valets et soutiens montre bien que tout mouvement qui remet en cause sa mainmise doit être décrédibilisé et combattu avec les pires arguments.
On ne peut reprocher à un syndicat ouvrier de prendre la défense des gens face à la brutalité du système. On ne peut pas en même temps justifier les violences policières et condamner ceux qui les dénoncent.
« La force est le pouvoir de la justice ; la violence est celui de l'injustice. » Pierre-Claude-Victor Boiste