Forces de l'ordre ou forces du désordre
Perte de maîtrise des évènements ou dérive totalitaire!"
Que se passe-t-il avec notre police? Elle qui défile dans les rues en suppliant presque qu'on l'aime, se laisse aller à de condamnables exactions. Dérive inadmissible dans un état démocratique.
anon, étudiante inscrite en licence de Science politique à l’Université de Picardie, a participé le jeudi 28 avril à l’occupation de l’Hôtel de Ville d’Amiens, dans le cadre du mouvement social contre la loi Travail, occupation qui s’est terminée par une intervention musclée effectuée par les forces de police.
Occupation pacifique jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre qui ont procédé à l’évacuation des manifestants de façon brutale. Alors qu’un manifestant se faisait matraquer, Manon a voulu le défendre et a lancé un micro en direction des forces de l’ordre, sans occasionner la moindre blessure.
Convoquée le 12 mai au commissariat, le Procureur de la République a requis 5 ans de prison ferme.
Qui fait régner la terreur?
11 gamins blessés pendant une manif pacifique pour garder leur collège.
Déclaration de Cazeneuve? Néant!
Déclaration de Vallaud? Néant!
De dangereux terroristes sans doute ces mômes!
Mais il faut leur apprendre à plier l'échine le plus tôt possible!
Romain D. qui filmait la manifestation contre la loi travail le 26 mai à Paris, a été grièvement blessé après qu’un groupe de CRS entouré de manifestants a fait usage d’une grenade de "désencerclement" pour se dégager. Hospitalisé à l’unité de réanimation neurochirurgicale de la Pitié-Salpêtrière, il se trouve toujours dans un état «stationnaire mais grave». Plongé dans un profond coma, n’a pas repris connaissance depuis jeudi. Il souffre d’un enfoncement de la boîte crânienne et les médecins s’attendent à ce qu’il souffre de sérieuses séquelles.
Les forces de l'ordre n'aiment pas les photographes, on se demande bien pourquoi?
Selon le club de la presse de Bretagne, cité par France Info, le Défenseur des droits a accepté de se saisir d'une enquête sur les violences commises par des policiers à l'encontre de journalistes lors d'une intervention sur la rocade de Rennes jeudi. Plusieurs d'entre eux, dont un journaliste de France 3 et un photographe indépendant, ont reçu des coups de matraque de la part des policiers.
Quand la police essaie d'intimider les journalistes, il faut y voir quelle intention?
A Rennes, afin d'empêcher quelque 300 manifestants contre la loi travail de se rendre sur la rocade, «quatre à cinq véhicules de police ont foncé vers la foule [...] Les policiers ont ouvert les vitres des véhicules pour vaporiser au passage de grandes quantités de gaz lacrymogène sur les manifestants. Ils ne se sont arrêtés qu'après avoir traversé le groupe. Plusieurs blessés."
Version "cazeneuvienne" du rodéo?
Rennes encore: un jeune homme gravement blessé à l’œil par un projectile jeudi 28 avril à Rennes, en marge de la manifestation contre la loi travail, a définitivement perdu la vision de l’œil gauche, a indiqué le procureur de la République d'Ille-et-Vilaine Nicolas Jacquet à l'AFP vendredi. Il avait indiqué plus tôt dans la journée qu'une enquête de l'IGPN, la police des polices, avait été ouverte "pour déterminer les circonstances exactes de ses blessures".
La liste est encore longue, les informations ne manquent pas, toutes vérifiables et donc fiables. La police en France se laisse aller à une répression de plus en plus brutale, soutenue par le ministre de l'intérieur, le premier ministre et le président. Car qui ne dit rien consent.
Cette dérive sécuritaire et autoritaire est scandaleuse et inquiétante. L'état d'urgence, la fatigue présumée des fonctionnaires de police ont bon dos. Je vois plutôt une dérive dans la chaîne de commandement, et l'expression d'une violence assumée chez un grand nombre de policiers.
Cette fuite en avant est inquiétante et devrait alerter la société. Car enfin, ce pays prétendument menacé par des terroristes prêts à tout est surtout blessé et privé de liberté par ceux-là même qui sont sensés le protéger.
Nous avons besoin d'une solide prise de conscience. Si tout évènement devient prétexte à interdire de manifester, nous glissons inexorablement vers la dictature.