Elections présidentielles: ce sera sans moi!
Pour ces élections, l'oligarchie l'a joué à l'économie. L'objectif restant le même, faire élire le roitelet servile, la technique qui a si bien fonctionné en 2017 a été reprise. A y regarder de près, si la trame a été la même, il y a eu cependant quelques modifications non négligeables dans le scénario.
On peut en effet penser que les informations à leur disposition laissaient planer quelques doutes.
Comment en effet interpréter l'acharnement médiatique, je ne trouve pas d'autre expression plus adaptée, contre Mélenchon et la FI avant même le début de la campagne sinon qu'il montre clairement qu'eux savaient qu'il pouvait être au second tour. La bataille a été rude, les arguments terrifiants, Mélenchon échoue à deux pas de la seconde place. Ils savaient donc, ils en avaient peur. Ils ne voulaient pas d'un second tour Macron / Mélenchon car ils auraient dû changer leurs épouvantails : merci la presse aux ordres !
Comment expliquer les efforts incessants des médias pour lisser le portrait de Le Pen, allant même jusqu'à propulser un Zemmour uniquement pour concentrer le pire du RN et blanchir Le Pen en la faisant apparaître comme une candidate fréquentable.
Ils ont donc gagné la première manche comme ils l'avaient prévu. Le second tour, comme en, 2017, verra donc Macron face à Le Pen. On est en terrain connu.
Et brusquement, tous ceux qui ne voyaient rien à redire au programme frontiste tirent maintenant à boulets rouges sur tout ce qui touche de près ou de loin à la potentielle future politique qui pourrait être mise en œuvre. Ils semblent avoir enfin pris le temps de lire ce qu'ils ignoraient lors du premier tour.
Nous voici donc revenus cinq ans en arrière : Les mêmes candidats, les mêmes arguments, les mêmes appels à « faire barrage », les mêmes tentatives de récupérer des voix dans toutes les directions au profit, pardon pour ce mot, du candidat choisi. Il faut donc voter pour sauver la démocratie, rejeter le fascisme, éviter la guerre civile, ils ne manquent pas d'arguments choc pour convaincre, même si beaucoup sont grandement contestables.
Si on les croit en effet, ceux qui ne déposeront pas le bulletin Macron, ou qui voteront blanc, ou pire encore qui s'abstiendront seront responsables de la victoire de Le Pen. Le message est clair : en dehors du vote Macron, point de salut. S'il est battu, ce sera leur faute. Mauvais français, inconscients, anti-républicains, et pourquoi pas fascistes tant qu'ils y sont.
Ceci étant dit, quelle conduite choisir dimanche prochain ? Se pincer le nez, et malgré toute la détestation que m'inspire Macron déposer mon bulletin dans l'urne en brave et courageux sauveur de la République et de la démocratie française ?
Et bien je vous le dis, une fois ça suffit ! On m'a déjà pris pour un imbécile, il n'y aura pas de second round ! Leur mécanique est trop bien huilée, fait trop fi de ce que pensent réellement les citoyens, je ne ferai pas barrage une seconde fois. Je ne jouerai pas le castor-mouton une seconde fois.
Le quinquennat de Macron est semé « d'exactions d'état », de violences, d'entorses graves aux droit fondamentaux des citoyens, de mépris, de mise à mal de ce que ce pays comptait de meilleur (éducation, santé), qu'on ne me demande pas de lui permettre de continuer et de faire pire encore. Mais, même le pistolet sur la tempe, jamais je ne voterai Le Pen ! Donc, la conclusion s'impose : le second tour, ça sera sans moi ! Et ne venez pas me dire que je fais le jeu de l'un ou de l'autre ! Rien ne permet de soutenir pareille hypothèse !
Oui, je resterai chez moi, et je dis que nous devrions être des millions à agir de la sorte, quand les dés sont pipés à ce point, on se retire du jeu ! Quel que soit le candidat qui sera élu, il le sera par ceux qui ont déposé le bulletin dans l'urne, pas par ceux qui étaient absents et ont refusé cette mascarade !
Ne pas jouer leur jeu est la seule attitude possible et digne ! Une très forte abstention remettrait en cause la légitimité de l'élu et les élections législatives qui suivront permettront de le priver d'une majorité au parlement. Et enfin, dernier recours, il peut y avoir la rue !