Banque, haute administration, Politique, des mondes étroitement liés.


La France a cette particularité de s’appuyer au plus haut de l’état sur les relations incestueuses entre la banque, la haute administration et le monde politique. Cette relation pose un vrai problème à la démocratie. Les allers retours entre les sièges des banques, l’administration des finances et les postes ministériels est significative du fonctionnement de l’oligarchie dans ce pays. Ces rapports ne pâtissent en rien des alternances politiques, seuls les hommes changent. Le système se reproduit et veille à sa survie.

 

Quelques noms :  

 

François Villeroy de Galhau est annoncé à la direction du Trésor. Il est le numéro deux de BNP Paribas. Entre 1993 et 1996, il a exercé diverses responsabilités à la direction du Trésor avant d’être directeur du cabinet de DSK entre 1997 et 1999. En 2003, Il rentre à BNP Paribas en devenant PDG de Cetelem et se hisse jusqu'à la direction générale du groupe.

 

Xavier Musca, Crédit Agricole.
Directeur du Trésor à partir de 2004, cet inspecteur des finances rejoint Sarkozy début 2009. Le 27 février 2011, il est nommé secrétaire général de l'Elysée, en remplacement de Claude Guéant. 
Après l’élection de Hollande, il entre au Crédit agricole où il est en charge de la Banque de proximité à l'International, de la Gestion d'actifs et des Assurances.

 

Gilles Briatta, Société Générale.
Il est secrétaire général adjoint à la Société Générale, pour laquelle il est un lobbyiste très actif. Avant son entrée dans la banque, en novembre 2011, cet ancien conseiller technique de Michel Barnier était le conseiller Europe de François Fillon à Matignon.

 

Marguerite Bérard-Andrieu, BPCE.

ENA, Inspection des finances, elle a été de 2007 à 2010, conseiller technique puis conseiller à la présidence de la République, chargée des questions d'emploi et de protection sociale. De novembre 2010 à mai 2012 elle dirige le cabinet de Xavier Bertrand. Elle est aujourd’hui membre du comité de direction générale de la banque BPCE (Banques-Populaires Caisses d'Epargne).

 

Nicolas Namias, Matignon. 
ENA. Conseiller technique de Jean-Marc Ayrault au Financement de l'économie, il était auparavant à la direction du groupe bancaire BPCE. Il a également fait un passage à la direction générale du Trésor.

 

Emmanuel Macron, Elysée.

C’est un rocardien proche de Hollande. ENA. Pendant la campagne de 2012, il était encore banquier chez Rothschild. Il est le "Monsieur Economie" du président de la République comme secrétaire général adjoint de l'Élysée.

 

François Pérol, BPCE.
Depuis 2009, il est le patron du groupe bancaire BPCE, qui possède la banque d'investissement Natixis. Il a été lui aussi secrétaire général adjoint de l'Elysée -mais sous Sarkozy- et membre de la banque Rothschild & Cie. Il a également été sous-directeur du financement et développement des entreprises à la direction du Trésor au début des années 2000.

 

Ariane Obolensky, Fédération bancaire française.
ENA, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) depuis octobre 2003. Au début des années 1990 elle a été chef du service des affaires internationales à la direction du trésor.

 

Frédéric Oudéa, Société Générale. 
ENA, polytechnique, inspection des finances, il est le patron de la Société Générale. Il a été en 1993 au cabinet de Sarkozy, chargé des questions sociales. Il entre en 1995 à la Société Générale et en devient directeur en 2009.

 

Cette confusion des genres et des hommes ne laisse pas augurer le moindre changement dans la gestion des affaires de l’Etat. Parler de conflits d’intérêts est en l’occurrence un joyeux euphémisme.

 

La source  ici

 



20/11/2013
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