A qui profite l’enrichissement de la France ?
A qui profite l’enrichissement de la France ?
le 11 octobre 2011
Entre 1998 et 2008, les 10 % les plus pauvres ont reçu 2,8 % de l’ensemble de la richesse nationale, alors que les 10 % les plus riches ont disposé de 31,7 %.
L’évolution de l’enrichissement
En dépit du ralentissement de la croissance, la France continue à s’enrichir. Entre 1998 et 2008, le revenu global des ménages après impôts et prestations sociales s’est accru de 260 milliards d’euros en termes réels (inflation déduite). Mais cette richesse a été largement captée par une minorité.
Au cours de ces dix années, les 10 % les plus pauvres ont reçu 2,8 % de l’ensemble de la richesse nationale, alors que les 10 % les plus riches ont disposé de 31,7 %. Une part 11,3 fois plus importante. Si l’enrichissement était réparti de façon égale, chaque tranche de 10 % de la population aurait dû recevoir 26 milliards d’euros : les 10 % les plus pauvres ont touché 7,3 milliards, les 10 % les plus riches 82,7 milliards. Au total, les 40 % les plus démunis ont reçu seulement 22 % de l’ensemble des revenus.
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L’état des lieux de la répartition de la richesse
Si l’on observe la répartition du revenu une année donnée (toujours après impôts et prestations sociales) et non de son évolution, les 10 % les plus pauvres reçoivent 3,6 % de l’ensemble, contre 24,3 % pour les 10 % les plus riches. Au cours des dix dernières années, la répartition s’est déformée au profit des plus aisés, qui recevaient 22,5 % du revenu total en 1998.
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photo / Kirill Kurashov