80% de l’énergie mondiale peut provenir des énergies renouvelables en 2050
Selon un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), adopté lundi 9 mai, les énergies renouvelables pourraient fournir près de 80% de la consommation mondiale en 2050 selon le scénario le plus optimiste. Parmi 164 scénarios examinés, le plus optimiste avance que les énergies renouvelables (biomasse, solaire, géothermie, hydraulique, énergie marine, éolien) "compteront pour au moins 77% des besoins énergétiques mondiaux à l'horizon 2050", indique le Giec. L'hypothèse la plus basse prévoit en revanche une part de seulement 15% des besoins en 2050 sera couverte par les énergies renouvelables. Tout dépendra de fait des politiques qui seraient mises en œuvre. Selon le rapport, "la plupart des scénarios analysés estiment qu'à l'horizon 2050, la contribution des énergies renouvelables à une offre énergétique sobre en carbone sera supérieure à celle de l'énergie nucléaire ou des combustibles fossiles qui font appel à la capture et au stockage du carbone".
En 2010, les énergies renouvelables présentaient moins de 13% de l'approvisionnement total mondial, contre 85% pour les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), qui émettent une grande partie du gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique, et 2% pour le nucléaire.
Selon les différents scénarios envisagés par les experts du Giec, la progression des renouvelables permettrait d'éviter de 220 à 560 gigatonnes d'équivalent CO2 entre 2010 et 2050, et de contenir la concentration de gaz à effet de serre à 450 ppm (parties par millions) ce qui permettrait de limiter l'élévation de la température à la surface du globe à 2°C. Ce plafond fait consensus parmi les climatologues et a été entériné lors des dernières négociations internationales sur le climat de Cancun en décembre dernier. Par ailleurs, le Giec estime entre 1.360 et 5.100 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2020, puis entre 1.490 et 7.180 milliards de dollars de 2021 à 2030.
Ce rapport doit nourrir le prochain rapport du Giec qui sera finalisé d'ici à septembre 2014.